Pyxis Belgique : Feedback soirée du 25/08
hrmeetup.© podcast #485. Feedback sur la soirée organisée le 25 Août par Pyxis Belgique chez Digital Station à Charleroi.
Le 25 août 2022, nous étions avec nos micros chez Digital Station pour un événement organisé par Pyxis Belgique!
Naturellement qui dit Pyxis dit agilité et, avec un passionné comme Éric Decossaux, le jeu faisait partie intégrante de la rencontre…
Nous avions pour objectif de vous donner un aperçu de ce qui ressort lors de débriefings de tels moments !
Laissez un message vocal en réaction à ce podcast, c’est via notre répondeur Vodio.fr : un outil proposé gratuitement et généreusement aux podcasteurs par l’association BadGeek!
Peut-être que ces témoignages vous donneront envie de nous rejoindre ce jeudi 22 septembre 2022 chez transforma bxl pour une soirée où le thème du jeu s’animera sur la capacité de déléguer… ?
Norman, fondateur de Pyxis Belgique, que vous avez entendu dans un précédent podcast, a écrit ces quelques lignes sur Linkedin pour présenter cette soirée que nous coorganisons & co-créons entre hrmeetup et Pyxis Belgique!
J’ai repris son post, il parle juste :
« Je ne donne pas facilement ma confiance à quelqu’un.
Ce n’est évidemment pas sans conséquence, je contrôle tout.
J’en ai marre !
C’est probablement ce qui résonne en vous à certains moments de votre vie professionnelle.
🤬Vos collaborateurs vous reprochent souvent un manque de confiance/de liberté et ce n’est pas vrai. En tout cas dans votre tête. Et en plus c’est pour bien faire.
👼 J’ai découvert un moyen de résoudre ceci. C’est simple, cela nécessite juste un peu de volonté, mais les résultats sont rapidement visibles !
😁 Je retrouve du temps ! J’ai de l’espace dans mon agenda.
🍒 La cerise sur le gateau : mes collaborateurs sont contents de retrouver leur autonomie et ma confiance. C’est un cercle vertueux.
Si vous avez envie de découvrir cette méthode de délégation, je vous la partage!
👉 Venez la découvrir lors du hrmeetup du 22/09 (jeudi prochain en fin de journée).
𝑪’𝒆𝒔𝒕 𝒈𝒓𝒂𝒕𝒖𝒊𝒕, ce sera chez Transforma Bruxelles et en français !
#yapluka vous inscrire ? 🗓️
Au plaisir de vous y retrouver et puis vous aurez ainsi peut-être l’occasion de faire quelques constats surprenant aussi ?
Si vous êtes sourds ou malentendants, nous commençons aussi, quand nous avons les ressources nécessaires, à retranscrire nos podcasts en textes. Vous retrouvez le texte ci-dessous.
Vous avez apprécié ce podcast ? Abonnez-vous !
Écoutez ce podcast Pyxis Belgique via notre chaîne Youtube :
Séquençage du podcast :
- 00:19 Anecdote pour illustrer une incompréhension basée sur une mauvaise communication
- 01:32 Remarque confirmée par un développeur
- 02:52 L’importance du travail en équipe
- 03:35 Éric Decossaux commente ces premiers témoignages
- 06:06 Les services qui ne se parlent pas : non spécifique à un secteur, on peut généraliser
- 06:41 Norman Deschauwer : sa posture dans le jeu, en retrait ?
- 07:24 Le rôle de Norman était pourtant crucial et ses inputs précieux pour la victoire
- 08:20 Feedback du rôle de détecteur dans l’équipe adverse : une écoute hyper active et hyper attentive. La responsabilité endossée
- 10:01 Le travail en équipe et l’aide extérieure
- 12:08 Le rôle de chacun est connu et cela inspire la confiance
- 12:50 Il est difficile de renoncer au chemin parcouru pour recommencer mieux au début…Mais ne perdons-nous pas plus au final à attendre?
- 14:47 Reconnaitre les soucis individuels similaires chez chacun renforce l’engagement collectif
- 16:08 Le job description
- 17:43 Engager des gens où il n’y a pas besoin de dire comment faire, mais juste donner une direction et ils nous y emmènent
- 18:37 Engager différemment, anticiper les potentiels
- 18:57 Le capitaine a besoin de son équipe et de chacun pour avancer
- 20:47 Ne pas interroger la base est une erreur stratégique
- 21:07 Une société où la pyramide hiérarchique a été complètement revue
- 21:30 Référence à un podcast sur le Facility Management
- 22:05 L’importance d’écouter tout le monde mais des besoins de guidance qui restent pertinents
- 23:09 Quand on se limite uniquement à l’exécution des tâches, ce n’est pas suffisant pour pouvoir dégager l’énergie pour avancer
- 23:47 L’importance d’expliquer les rôles et est-ce qu’on les perçoit de la même manière le job descrition (du rédacteur à l’exécutant)
- 25:02 Découvrir le rôle de l’autre : vis ma vie & aligner le vocabulaire (règles du jeu)
- 27:01 Conclusion d’Éric Decossaux
Ou écoutez ce podcast via InstagramTV :
Voir cette publication sur Instagram
Transcription de l’épisode :
00:00 Michel : Ce podcast est une initiative de l’ASBL The Podcast Factory Org, avec le sponsor de transforma bxl innovation playground et vous retrouver tous les épisodes sur le site what’s your story.be
00:14 Jingle intro: Recherche de fréquence radio (mode anciens postes de radio : grésillements), une chaîne se capte et le son se stabilise : on entend « You’r listening The Podcast Factory ».
00:19 Norman Deschauwer : Moi je vous partage une petite histoire qui m’est arrivée il y a une semaine. Mon épouse me dit, tiens, est-ce qu’on mangerait des pizzas ce soir ? Je dis oui… Alors je vous explique : moi, je suis dans le grenier, j’ai mon bureau dans le grenier, ma femme est au rez-de-chaussée. Bon, il passe quand même quelques minutes et j’appelle mes parents parce que mes enfants sont là-bas, je vous fais la version courte. Et donc ma femme me dit : « est-ce que tu as appelé la pizzeria ? Est-ce que tu appelles la pizzeria ? » et je dis « non, j’appelle mes parents », voilà, je réponds simplement à la question. Et 5 minutes après j’appelle la pizzeria, je suis en attente, ce qui m’énerve (c’est mon cousin qui tient la pizzeria) et du coup je lui envoie des petits messages en disant « Ce n’est pas normal, je suis dans la file d’attente, d’habitude ça va assez vite ». Et donc l’histoire courte c’est : ma femme était aussi en train d’appeler la pizzeria. Parce que, elle, sa question c’était « est-ce que tu vas appeler la pizzeria ? ». Et moi, la question que j’ai entendue, qu’elle m’a dite texto, c’était « est ce que tu appelles la pizzeria ? » – Non, je suis en train d’appeler mes parents – Ce qui n’excluait pas de « non, je ne vais pas appeler la pizzeria » … Et ça me rappelle exactement ce que je viens de vivre dans le jeu. Donc je crois entendre des instructions et en fait je me perds complètement dans ce que j’ai écouté, donc il y a ce que j’entends et l’interprétation que j’en fais, et évidemment les instructions que je donne à mon équipe pour attaquer l’équipe adverse. Donc voilà, c’était la petite histoire du jour, merci.
01:32:Du coup voilà, l’histoire que tu as racontée en fait, nous en tant que développeurs on l’a vécu ici il y a quelques temps. On avait une nouvelle fonctionnalité à développer pour l’application et en fait on avait un cahier des charges orales, on va dire, qui avait été défini et donc certains points qui devaient être demandés. On a commencé à développer l’application avec ce que nous on avait compris en fait. Et, bah, au fur et à mesure du temps il s’est passé un mois, un mois et demi, pour qu’au final on a eu une réunion en se disant « Bon, ok les gars, qu’est-ce que vous avez compris ? Pourquoi vous avez développé ça, et cetera » pour qu’après finalement c’était « Ben non en fait vous n’avez pas trop bien compris ce que moi je voulais, ce n’était pas ça, c’était plus comme ça » et donc de devoir refaire un travail en arrière pour justement réadapter tout ça et repasser à la version correcte. Et donc, comme tu disais, la compréhension et l’écoute ça joue beaucoup sur après, ce qu’on veut montrer, et donc c’est quand même vraiment, vraiment important quoi, voilà.
02:24 Michel : J’ai une question : est-ce que on peut inclure dans les process quelque chose qui évite de refaire l’erreur ? Vous y avez pensé ?
02:29: Oui, oui, ben en fait justement maintenant on a des réunions plus, on va dire, rapprochées. Avec, justement, des comptes rendus avec des (Michel : Des étapes de validation ?) des étapes de validation et cetera. Ce qu’on fait maintenant c’est : on utilise aussi les sprints et la méthode agile en disant « Ben ok, on veut la grosse feature, c’est ça… Ben on va diviser en petites features. C’est bien ça que tu veux ? Oui c’est compris, ok maintenant on y va, on développe ». On teste et si c’est validé c’est bon on passe à autre chose. (Michel : Merci)
02:52 : Ça m’a rappelé un petit peu le travail d’équipe, surtout dans une start-up où en fait on doit s’appuyer sur les compétences de chacun et pas de prendre les décisions unilatérales, et de respecter chacun. Puisque dans ce jeu chacun avait son rôle, si on ne respectait pas l’autre on pouvait être frustré. Et donc la clé d’un travail en équipe c’est vraiment la communication, et ce jeu c’était vraiment travailler sur la communication, respecter les uns les autres.
03:15 Michel : Et à travers le jeu est-ce que tu as eu le sentiment que entre la première partie et la 2e la communication s’est améliorée ? Est-ce que c’est un point d’attention que tu as relevé automatiquement où il a fallu que ce soit de l’extérieur que ça vienne ?
03:24 : Je pense qu’on a adapté notre style parce que on a vu ce qui fonctionnait et ce qui ne fonctionnait pas. Et ça nous a évité de refaire les mêmes erreurs, donc on a appris de la première partie.
03:35 Éric Decossaux : Moi ce qui me plaît dans ce que je viens d’entendre, c’est qu’il y a Thomas qui a fait le lien entre comment il fonctionnait avant avec les incompréhensions dans son boulot et le fait d’être passé à un mode plus agile, les sprint et cetera. Et puis Nicolas qui lui, dans le jeu, ben quelque part décrit la même chose : « Ok, on a avancé jusqu’à un certain point, on s’est demandé comment s’améliorer ». Et donc par rapport aux deux couches dont je vous parlais : la couche qui est le jeu, qui n’est qu’un support pour observer quelque chose de la vie réelle, et la vie réelle elle-même… Ben on vient d’avoir la même histoire dans les deux couches différentes. Donc je suis super content parce que c’est un peu l’objectif d’utiliser le jeu dans des ateliers comme ceux-là, donc je suis ravi que ce soit sorti de manière spontanée. Merci, merci beaucoup. Une métaphore que je peux faire en tout cas dans ce jeu et, Michel en avait déjà entendu parler et je lui ai montré en temps réel aujourd’hui ce que j’observais (Michel : J’aurais dû prendre une photo), c’est que, peut-être. C’est que, il y a quatre rôles dans chaque équipe, mais chaque rôle n’est pas centré vers la, comment est-ce que je vais appeler ça ? La même partie de l’entreprise. Est-ce que ma phrase est suffisamment claire, ou est-ce que c’est trop sibyllin ce que je raconte ? Il y a des rôles qui sont tournés vers l’intérieur de l’entreprise et il y a des rôles qui sont tournés vers l’extérieur de l’entreprise. Et ce qui me frappe à chaque fois qu’on joue à ce jeu : c’est que ceux qui fonctionnent à l’intérieur de l’entreprise se referment sur eux-mêmes. Et finissent carrément parfois par, physiquement, tourner le dos à celui qui représente celui qui s’occupe de l’extérieur. Donc en l’occurrence dans le jeu il y a un des rôles qui est censé écouter ce que fait l’équipe adverse et les trois autres se demandent ce que va faire leur propre équipage, et il y a un mur entre les deux… Et dans les entreprises on observe exactement la même chose dans le développement IT c’est : il y a les développeurs d’un côté, il y a le business de l’autre, et évidemment les développeurs trouvent que le business ne s’exprime pas bien et le business trouve que le développeur ne comprenne rien à ce qu’ils disent… Et on voit bien dans le jeu qu’en fait ils ne se parlent pas ! Déjà dans le jeu ils ne se parlent pas alors que c’est relativement simple, donc dans les entreprises c’est encore plus compliqué. Ici il n’y en a qu’un qui observé ce que fait l’équipe adverse, grosso modo les besoins de votre client – même si on est dans un jeu de combat naval – et les 3 autres s’occupent de faire tourner la mécanique mais ne se préoccupent pas de « c’est quoi notre objectif ? Comment est-ce qu’on va faire pour tourner ? ». Alors c’était relativement léger dans cette expérience-ci, mais c’est quand même là. Michel a souri quand je lui ai fait remarquer et je dis « regarde, il y a déjà une scission dans les deux équipes qui sont là.
06:06 Michel : Il ne faut pas être dans la programmation pour voir ça, moi j’ai travaillé dans des services supports, dans des centres d’appels de support technique, combien de fois je me suis dit « mais c’est pas vrai ? On découvre le produit en même temps que sa sortie commerciale, en même temps que le client quoi ?! ». Donc l’équipe qui a mit le produit en service a complètement zappé l’étape « Et si on informait le support, et si on leur faisait tester le produit qu’il puisse donner du support sur ce produit, ce serait bien quand même non ? ». Voilà, on découvre un produit quand le client dit « J’ai ça » … Ah ? C’est quoi ? Suspense !
06:30 Éric Decossaux : Mais Michel on n’a, on n’a pas le temps et puis on avait dit que ce serait pour telle date, maintenant il faut sortir hein ? (Michel : Ouais, voilà ouais, je dois apprendre). C’est normal, on avait dit que ça serait pour telle date !
06:38 : Et tu l’as ressenti dans l’équipe ? Le fait d’être à part …
06:41 Norman Deschauwer : Je pense que moi-même je me suis mis à part parce que j’étais assez orienté vers l’autre équipe pour être à l’écoute de ce que eux faisaient. Donc là en fait, dans la métaphore d’Éric, j’étais le business qui écoutait le marché. Et en effet j’essayais d’être vraiment captivé par ce que, eux, disaient, parce que c’est important dans notre mission. Et donc la remarque que j’ai fait justement à la fin du jeu c’était de dire, quand vous vous me questionniez sur « Ben tiens, qu’est-ce qu’on ferait pour, entre guillemets, descendre l’autre sous-marin ? ». Ben ma réponse était assez simple, c’était : je restais concentrée à 90% sur ce qu’eux faisaient et je vous montrais simplement là où j’irai bien. Tiens, là il faut poser une mine ou un drone, voilà, donc moi-même je pense que ma posture était un peu fermée et exclue de votre équipe
07:24 : J’ai vraiment ressenti ton rôle comme, à un moment où t’avais pas toutes les informations, donc t’étais en train de, comme une analyse, et donc on avait pas vraiment besoin de toi à ce moment-là parce que c’était pas assez précis. Mais par-contre dès qu’on s’est rapproché du navire adverse, là tu été primordial quoi, on avait vraiment besoin de toi et sans les informations que tu nous as filé, on n’aurait jamais réussi à couler l’autre (Norman Deschauwer : Oui, oui parce que on a gagné en fait ! Donc merci !). Voilà, c’est important de le dire (Rires). (Michel : Ça met toute suite une note d’ambiance).
07:58 Norman Deschauwer : Non, non mais en effet mon rôle est vraiment à un moment clé du process, parce qu’on pourrait jouer 1h sans que même j’interagisse avec vous. Mais c’est vraiment au moment où je sens qu’il y a un truc, soit c’est moi qui dois donner l’impulsion et dire « voilà, je pense qu’il y a quelque chose » ou soit c’est vous. On a une arme disponible, ou un système qui peut être activé, et moi je vous dis où le faire donc…
08:20 : Pour rebondir avec ce qui a été dit avec Norman et Nicolas, en tant que détecteur je ne me suis pas sentie en dehors de l’équipe. Alors je ne sais pas comment ça s’est passé physiquement mais pour moi ce n’était pas le cas. Parce que j’avais l’impression que justement Mathieu, lui, il jetait un coup d’œil régulièrement sur ce que j’écrivais. Pourquoi ça je ne sais pas, ce sera, il pourra le dire après, mais il y avait quand même un contact et une communication. Et même chose après, pour d’autres choses, les drones et les sonars c’était « qu’est-ce que tu crois, hein ? Qu’est-ce qu’on fait ? ». Donc moi je ne me suis pas sentie à l’extérieur, par contre, au moment où on m’a posé la question « drones, sonars, est-ce que tu sais où ils sont ? », j’ai l’impression que tout à coup ce sont les regards qui se sont tournés vers moi, qui doit faire des estimations par rapport à mes propres perceptions de ce que j’ai peut-être entendu de l’autre côté. Ça fait quand même pas mal de points d’interrogation, même si dans la 2e partie c’était tellement plus clair. Ça reste quand même une écoute hyper active et hyper attentive de ce qui est dit de l’autre côté en gardant un œil et une oreille pour ce qui est aussi dit à l’intérieur, donc le rôle est super chouette et super intéressant. Et peut-être encore juste un truc, c’est : après la première partie, c’était hyper facile de dire que le capitaine de l’autre côté n’avait pas parlé assez fort. Plutôt que, de moi-même, ne pas peut-être avoir eu la bonne écoute, donc c’était hyper facile et hyper pratique, et hyper intéressant donc. Et certains capitaines assument totalement, et d’autres un petit peu moins. Et aussi la responsabilité, quand je ne sais pas ou quand je fais une erreur de « est-ce que je me prends toute la responsabilité ou est-ce qu’en fait on est vraiment en équipe ? ». Donc ça, c’était vraiment intéressant aussi.
10:01 : Du coup pour rebondir, moi, il y a 2 points par rapport à ce que tu disais : effectivement je crois que le travail d’écoute et finalement le travail d’équipe il fait plus de bruit et de brouhaha que de juste donner des ordres. Mais je pense que ça a été plus efficace, finalement. Par rapport à l’entreprise je crois qu’il y a de ça aussi. Finalement une entreprise qui veut travailler en équipe va faire plus de bruit, plus de brouhaha, ça va être peut-être moins audible, mais au final je pense qu’on va au bout. Et puis je suis aussi surpris, si je fais une métaphore par rapport à l’entreprise, je trouve que c’est assez étonnant de voir… Il y a eu pas mal de frustrations sur justement, l’écoute, l’entente, est-ce qu’on est entendu ou pas ? Et en fait, il a fallu qu’il y ait une aide extérieure à un moment donné qui dise « bon, ben si vous voulez, on recommence » et en fait, finalement, c’est un peu comme dans une entreprise. Pourquoi dès le 2e tour, enfin, il n’y a pas de tour de jeu mais, pourquoi pas dès la 3e minute de jeu quelqu’un n’a pas levé la main ? Du coup Norman, tu vois, pourquoi tu ne dis pas « Ah bah en fait les gars, juste, vous n’êtes pas audible et cetera ». Et je trouve que parfois en entreprise il y a aussi ça en fait, on reste dans un truc qui fait chier, mais finalement on n’ose peut-être pas tout de suite interrompre la partie. Donc voilà, donc je pense que, parfois, peut-être interrompre la partie au bon moment ça peut aider à… A repartir parce qu’on a bien progressé sur la 2e
11:11 : Et aussi, et pour rebondir avec ça, c’est… Finalement à partir de quel moment est-ce que : soit on s’arrête pour tout recommencer, ou bien en ne reprenant que les dernières estimations pour voir si elles mènent quelque part… Enfin voilà, est-ce qu’on est trop « Random » alors ? Et on est totalement en aveugle, ou bien décider de s’arrêter et de revoir la manière d’avancer ensemble ? Peut-être encore juste une dernière chose c’est : Ok, si moi je commets une erreur comment je me sens ? Et quand j’ai l’impression que l’autre aurait pu faire mieux, c’est « Oh, qu’est-ce qui se passe » et comment je réagis quand je me dis « Oh non, surtout pas ça » et que c’est quand même fait et que c’est quand même ça, voilà. C’est, qu’est-ce que ça me fait à moi aussi à ce moment-là ? Et puis, tout comme quand je fais une erreur que quand quelqu’un (ou une expérience) et qu’on tente quelque chose c’est : comment ça se passe pour moi et comment ça se passe dans l’équipe ? Et en fait, je trouve que dans l’équipe ça s’est vachement bien passé.
12:08 : Moi, il y a un point qui m’a aussi interpellé. C’est qu’on s’est aperçu que c’était assez facile dans le jeu de travailler en équipe et je pense que l’une des raisons c’est que les rôles étaient bien définis, à la base. Et à partir du moment où c’est bien défini c’est beaucoup plus facile de travailler et de faire confiance à l’autre avec son expertise. Parce que par le passé ça m’arrivait de travailler en équipe, les rôles ne sont pas vraiment définis, donc chacun essaye de faire au mieux, ça se marché sur les plates-bandes, parfois il y a aussi de l’ego, chacun veut avoir raison parce qu’on a des avis différents. Là, dans cette situation-là, chacun a son rôle, sa responsabilité, et c’est beaucoup plus simple, je trouve, à travailler en équipe, à partir du moment où on fait confiance à l’autre.
12:50 Éric Decossaux : Dans ce que je viens d’entendre il y a 2, 3 observations qui me viennent et notamment sur le côté : donc dans le jeu, les participants accumulent un certain nombre d’informations et se posent des questions sur la fiabilité de ces informations. Et je trouve que ça ressemble très, très, fort à ce qui peut se passer en entreprise. Si l’accumulation d’informations c’est le travail qui a été effectué, les heures qui ont été passées, on n’a pas envie de les perdre, on n’a pas envie de les jeter à la poubelle. On s’accroche alors qu’on sent bien que ce n’est plus pertinent, ou que les infos dans le jeu ne sont pas fiables, ou que ce qu’on a développé dans le logiciel n’est pas ou plus pertinent. Et on se dit « mais oui mais on ne va quand même pas jeter tout ça à la poubelle ! » et en fait on ne fait que souffrir plus longtemps. Parce qu’à un moment donné on va jeter, on va le faire plus tard, donc on va jeter plus, on va avoir plus d’énergie à remettre pour se remettre dedans, alors que si quelqu’un avait levé la main plus tôt, comme ça a été dit, et ben on s’en serait rendu compte plus tôt aussi et ça aurait été plus simple de ce point de vue-là. Il y a un autre point qui me frappe, j’ai entendu parler de « c’est normal, on est en équipe, ça communique plus, il y a plus de brouhaha » … La parole n’est pas le seul moyen de se passer de l’information, et je ne veux pas dire qu’il faut aller à l’écrit – on sait bien qu’avec l’écrit c’est compliqué, c’est lent, c’est sujets à interprétation – mais il y a un truc qui est souvent utilisé dans les équipes agiles, c’est le management visuel. Or, le jeu ici, vous avez des plateaux qui sont extrêmement visuels et donc dans les améliorations possibles il y a : comment remplacer la parole par le fait de se mettre d’accord sur comment on écrit les choses, qui est-ce qu’on regarde, comment on rend compote de « où on se trouve ? ». Norman y a fait allusion à un moment en disant « J’avais l’impression qu’il suffisait que je monte à peu près la zone pour que les autres le comprennent ». Oui, mais est-ce que cet accord a été formulé ? Est-ce qu’on a pris la peine à un moment de s’arrêter et de se dire « Ok, on va faire comme ça, comme ça, on doit plus parler et on est d’accord sur le fait que quand on montre ça, ça veut dire ça » et toute l’équipe a compris comment c’est et donc le management visuel c’est vraiment une manière de s’améliorer et fortement.
14:47 : Pour moi, c’était la mise en situation qui m’a fortement frappé, parce qu’on peut le vivre de côté, pour ainsi dire, mais j’ai le départ senti tout de suite une responsabilité qui me pesait dessus. Et le fait de le faire pour l’équipe ça m’a rendu très incertaine et très insécure au départ. Et puis j’ai vu que, effectivement, il y a toute une dynamique de groupe qui s’installe et que le fait d’avoir son rôle, ça aide énormément. Mais on avait tous pas de vue sur la direction que ça allait prendre. Donc moi j’ai vraiment vécu profondément à quel point un apprentissage personnel où individuel se passe pour moi-même, par, le partage avec les autres. Donc je n’avais pas compris toutes les directions, c’était très compliqué, mais j’avais une confiance totale dans le groupe et ça m’a beaucoup aidé. Et en fait, c’est en faisant et en voyant que on avait tous les mêmes soucis quelque part, tous nos mêmes soucis individuels mais en même temps un engagement au niveau collectif. Et c’est ça pour moi qui m’a apaisé dès le départ et qui m’a aidé beaucoup à entrer dans le rôle. C’est aussi grâce à la configuration que tout le monde a pris de façon spontanée que je trouve que la dynamique s’est bien passée, donc merci à tout le monde.
16:08 : Mais je voudrais compléter un petit peu tout ça aussi, alors moi ce que j’ai surtout ressenti, c’est qu’effectivement, dans le premier tour je me suis surtout centrée pour comprendre exactement ce qu’on attendait de moi. Quel était vraiment mon rôle et ce que je devais apporter au groupe. Et après j’ai, dans le 2e tour, ressenti un peu plus le brouhaha, et cetera, parce qu’il y avait plus d’activités, d’actions. L’élément qui m’a particulièrement aidé à ce moment-là c’est d’avoir mieux compris les rôles de mes voisins. Parce que justement à ce moment-là, comme j’avais mieux compris leur carte ou leur rôle, même si le brouhaha m’avait empêché d’avoir correctement l’information, un petit regard sur la carte d’à côté me suffisait et je n’avais plus qu’à dire mon « OK » pour dire « ça va, j’ai quand même capté l’info, mais d’une autre manière ». Parce que le brouhaha était parfois un petit peu trop important et donc j’ai vraiment retenu le fait de d’abord bien comprendre ce rôle, ça c’est primordial, mais comprendre le rôle des personnes qui jouent avec moi c’était tout aussi important.
17:09 Michel : Moi j’ai une question pour vous parce qu’il y a beaucoup d’entreprises qui fonctionnent encore avec des vieilles méthodes où il y a le « job description » hein ? C’est… Je n’en sors pas hein ! Ça ce n’est pas mon job, c’est le job de l’autre… Est-ce qu’à un moment, dans le jeu, on se dit « Ah tiens, je vois un manquement là, dans cette fonction-là, je peux compenser. Je peux donner un input, une idée ». Est-ce qu’il y a eu une occasion de le faire pour une des équipes ?
17:27 : Il y a des moments où j’ai senti que la personne à côté de moi était perdue et là j’avais eu l’information (Michel : Donc là tu te moques du « job description » et tu fonce ?) Rires et j’ai mis, voilà, Rires – j’ai mis le doigt sur la case qui était à compléter…
17:40 Michel : Ouai, je crois que c’est bon réflexe, faut stimuler ça ! Merci !
17:43 Norman Deschauwer : Pour rebondir justement sur cette « job description » je suis en train de lire un bouquin de Job Smart qui est « Who ». Qui est, d’après lui, résoudre le problème « numéro un » des entreprises, qui n’est pas de savoir ce qu’on doit faire mais qui doit le faire. Il propose justement lors d’engagements, de recrutements, d’établir ce qu’il appelle une « scorecard », alors qui n’est pas une « job description », qui est une liste d’outcomes. Donc des buts à atteindre, des objectifs et pas « je m’en fous de savoir comment tu vas le faire. Je ne vais pas te dire comment tu vas le faire ». Je veux engager des cadors où je n’ai pas besoin de leur dire, je leur dis juste « moi, je veux que l’entreprise elle aille là-bas. Je veux que le sous-marin, il aille là-bas. Est-ce qu’on peut le faire ou pas ? ». Et je me repose sur les personnes aptes à me donner l’info pour le faire comme ils le veulent (Michel : Plus un modèle d’intelligence collective ?) Oui, tout à fait. Donc voilà, j’engage des gens où je n’ai pas besoin de leur dire comment ils doivent faire les choses, je leur donne juste une direction et ils nous emmènent.
18:37 Michel : Ça correspond aussi à une époque où les HR se sont dits « on va peut-être arrêter de fixer sur les hardskills spécifiques, et les fixer dans le temps, à un moment A » et puis le moment où les HR se sont dit « tiens, le moment A évolue et puis les Hardskills évoluent aussi, et ce serait bien de voir le potentiel aussi derrière. » Et de faire évoluer les fonctions en fait avec un profil analysé mieux au départ et au recrutement.
18:57 : Mais en même temps avec les profils je trouve que ce qui est intéressant ici c’est que le capitaine… Au fait a le rôle de capitaine et il est mentionné comme étant la personne centrale. Et finalement c’est une personne centrale qui est un peu comme – c’est quoi, c’est le moyeu – dans une roue de vélo avec tous les rayons qui arrivent là mais il a besoin de tous les rayons pour pouvoir fonctionner. C’est lui qui est effectivement à la manœuvre pour avancer et pour faire bouger le sous-marin. Mais, et il a besoin, ce n’est même pas un mais, c’est : et il a besoin de son équipe, avec chacun sa responsabilité pour savoir si c’est faisable ou pas. Et si son intuition, ou bien sa décision, va être bonne. Donc je trouve que pour ça le jeu est intéressant c’est : qu’est-ce qui a fait que j’ai eu envie, ou pas envie, d’avoir le rôle de capitaine ou le rôle de détecteur ou un autre ? Qu’est-ce que ça représentait pour moi, peut-être dans l’image, et qu’est-ce que ça représentait concrètement pour moi aujourd’hui ? Et ça aussi, je trouve que c’est intéressant à tester et à revisiter, le cas échéant, par la suite.
19:57 : J’ai trouvé ce que tu disais extrêmement juste parce que, et c’est vrai que c’est symptomatique, en fait tu ne peux prendre des décisions dans le jeu sans consulter, par exemple le mécano, pour savoir effectivement si tu ne vas pas faire exploser un truc ou l’autre. Et donc c’est très drôle parce que parfois, souvent on te demande, mais alors c’est quoi le cap ? Donne-nous un cap… ça me fait penser à, parfois où, « donne-nous un objectif, donne-nous qu’est-ce qu’il faut faire » alors qu’en fait j’avais juste envie, à des moments, qu’on me dise « bah en fait on ne peut pas aller là, on peut aller là, il vaut mieux aller là parce que sinon on va exploser et ceci, cela ». Et c’est très drôle parce que c’est vrai que du coup, le titre de capitaine, tu te crois responsable de donner le bon cap et le reste de l’équipe parfois aussi crois que tu dois donner le bon cap. Alors qu’en fait l’information elle remonte du terrain et que voilà, peut-être qu’à un moment il faut peut-être juste écouter et aider à prendre la décision de manière à… Enfin, je rejoins tout à fait ce que tu dis !
20:47 Michel : C’est très large comme débat hein ? Moi ça me fait penser, ce que tu viens de dire, à des entreprises qui veulent imposer un bonheur au travail. Ils ont une notion du bonheur au travail, elles viennent avec un concept, mais personne n’a pris la peine d’écouter chaque individu qui travaille dans l’entreprise : « c’est quoi ta version du bonheur au travail ? » Et finalement on est à côté de la plaque quoi ! Et je fais un peu un parallèle avec ça, ça ressemble très fort en tout cas !
21:07 : Moi on m’a parlé d’une entreprise qui est une entreprise de nettoyage de bureau et où ils ont revu toute la structure. Et carrément la pyramide hiérarchique, c’est à dire que finalement toutes les fonctions sont au service des gens qui nettoient les bureaux, parce que ce sont eux qui sont finalement essentiels dans l’entreprise. Et ça me fait penser à un peu finalement, le rôle, un des rôles essentiels dans le jeu, reste celui du mécano qui peut aider à faire avancer dans la bonne direction en fait.
21:30 Michel : Mais ce sont des fonctions de Facility Management et le Facility Management ça inclut tout ce qui est la maintenance et cetera, et donc ce sont aussi les premiers témoins qui voient ce qui ne va pas. Donc c’est aussi un peu logique quelque part ce soit eux qui soient amené à être les plus agiles, à casser les silos. Et d’ailleurs il y a un chouette podcast que je recommande qui s’appelle « WeX TALKs Podcast I belfa », c’est l’association belge du Facility Management, on en parle parfois aussi de cette notion : il faut faire des ponts maintenant entre les différentes fonctions RH, et management, et RDH et autres, et le Facility. Parce que sans ça ben on ne peut pas évoluer de façon efficace et efficiente sur ces genres de réflexion quoi. Merci pour le feedback.
22:05 : Voilà je pense que le gros a été dit, dans ce qu’on disait par rapport justement au management et à l’écoute. Effectivement, c’est ça que je trouvais dans l’équipe, entre nous on s’écoutait beaucoup, mais parfois un peu trop. Moi je sais aussi que parfois, en fait, c’est aussi bien d’entendre mais après de pouvoir vraiment avoir…. C’est intéressant parce que moi j’ai tendance à vouloir plutôt justement qu’on écoute tout le monde. Mais c’est vrai que là je me suis rendu compte que parfois j’avais vraiment envie qu’on me dise « Ok, on y va maintenant quoi ». Aussi besoin d’avoir quelqu’un qui emmène tout le monde. Et sinon, moi ce que je pense que j’ai plus apprécié et que j’aime aussi dans le travail, c’est en fait de se rend compte à quel point tout le monde est interdépendant les uns des autres et qu’en fait sans les autres il n’y a rien qui marche quoi. Et ça je trouve que c’est vraiment comme ça que ça fonctionne dans le monde du travail et parfois on l’oublie quoi. Et que là-dedans c’est assez chouette de se dire en fait « Voilà, je me sens utile, mais aussi j’ai vraiment besoin des compétences des autres, et ça permet d’avancer et ça permet de se comprendre », voilà. C’est la partie que j’ai le plus apprécié dans le jeu, de se rendre compte qu’on avait besoin les uns des autres – Rires– Pour finir.
23:09 : J’avais juste encore une remarque ou une chose qui m’avait fortement frappé : c’est le fait que juste communiquer les outcoms, les résultats souhaités, les tâches qui ont été faites, les deadlines, les délais, pour moi ce n’était pas suffisant. Donc moi j’ai senti que je suis vraiment entrée dans le jeu dès que j’avais compris « Ah, celui-là, il a besoin de ça », des choses qui s’ajoutent. Donc pour moi c’est une petite question par rapport aux delays, aux trucs, quand on se limite uniquement à l’exécution des tâches, ce n’est pas suffisant pour pouvoir dégager l’énergie. Ça c’est quelque chose que je prends avec moi aujourd’hui.
23:47 : Moi, j’avais encore une réflexion. On a chacun reçu la fameuse « job description » de départ et ce que je me demande c’est, si on n’avait pas eu l’aide extérieure, est ce qu’on l’aurait comprise de la même façon ? Et est-ce que les capitaines auraient fonctionné de la même façon ? Et puis les détecteurs et puis les autres… Et dans quelle mesure ça aurait vraiment eu un impact sur le jeu ou sur le fonctionnement d’une équipe en particulier. Sachant que, il me semble que nous avons cherché à bien comprendre et bien faire. Est-ce que ça se passe de la même façon quand on reçoit sa job description pour bien comprendre et bien faire ? Est-ce que j’ai la même façon de bien comprendre et de bien faire que celui qui a rédigé la job description et que ceux avec lesquels je vais travailler ? Donc, voilà. La 2e, c’est qu’on a soulevé, mais je ne sais plus qui à un moment donné, tiens et maintenant est-ce qu’on échange les rôles. Alors qu’on venait à peine de commencer et puis on s’est dit « Ah, tiens, en fait, c’est intéressant, c’est chouette ». Et puis de se poser la question : ça aurait été quoi l’intérêt de changer, c’est quoi l’intérêt aussi, dans une équipe, de prendre connaissance, comme disait Catherine, du rôle des autres ? Qu’est-ce que ça donnerait maintenant, si on échangeait, qu’on se retrouve dans les chaussures de quelqu’un d’autre, qui parle bien ou pas, qui écoute bien ou pas, et ce sera peut-être pour une prochaine fois. Merci.
25:02 Éric Decossaux : Ce que tu viens de dire me fait penser à 2 choses. Dans mon boulot, j’ai souvent fait ça en étant développeur, c’est aller m’asseoir dans le bureau du business des utilisateurs pour entendre au quotidien ce dont il parle et l’inverse d’inviter des gens du business à s’asseoir à côté de moi pendant que je développais. J’ai appris après que ça s’appelait « vie ma vie », ça ne veut pas dire qu’il faut définitivement changer de poste avec quelqu’un d’autre mais parfois juste aller observer ou essayer de faire à la place de quelqu’un son boulot pendant quelques minutes, quelques heures, un jour, une semaine, peu importe, ça dépend de la situation où on est, c’est aux équipes de juger. C’est d’une richesse incroyable, ça fait faire des bons de fou. Et l’autre point c’est quelque chose dont on n’a pas vraiment reparlé, c’est la manière dont les règles du jeu ou la job description comme dit Julie, vous ont été données étaient assez particulières. C’est à dire que ce n’était pas un morceau de la règle du jeu classique, mais une technique qui, ici effectivement avait été parachutée telle qu’elle, étaient déjà écrite. Mais qui, normalement cette manière d’écrire les règles elle est coconstruite entre les différents participants et ça permet de se mettre d’accord sur le vocabulaire qu’on utilise. Et par exemple sur le tableau qui est là j’ai écrit 3 mots en vert, il y a zone, case et secteurs, que vous avez interchange à certains moments et donc d’une équipe à l’autre quand on lui disait « secteur », est-ce que l’autre comprenait que ça voulait dire case ou bien zone ? C’est un des intérêts de cette technique-là, c’est que comme on coconstruit le texte on se met d’accord pour dire « à partir de maintenant on va tout le temps appeler ça soit secteur, soit zone, soit case » peu importe. Mais ça ne demande pas beaucoup d’efforts et au bout d’un moment on s’habitue au vocabulaire qui est là-dedans et c’est pour ça que cette technique est si efficace pour pouvoir faire parler du même langage des gens du domaine, du business et des développeurs.
26:47 Michel : Sans compter qu’en plus elle évite ce qu’on appelle les jargons. Parce qu’elle simplifie, elle vulgarise et elle rend accessible le jargon technicien à tous, avec des mots clés. Donc l’accord de principe sur la convention de vocabulaire, elle est hyper pertinente et importante.
27:01 Éric Decossaux : Et enfin, pour conclure la soirée, moi ce qui me fascine à chaque fois que je parviens à utiliser du jeu en entreprise comme ça. C’est : on est dans une soirée où il y a 8 personnes qui pour la plupart ne se connaissaient pas avant de venir, on n’avait aucune idée du jeu auquel ils allaient jouer, ce jeu n’était vraiment pas si facile que ça à apprendre et en 2h on arrive non seulement à jouer le jeu mais à faire un débriefing qui parle de ce qu’on vit au quotidien dans les entreprises. Et je suis chaque fois fascinée à quel point l’utilisation du jeu est un accélérateur incroyable, vous imaginez combien de temps il faudrait pour que des gens de 8 entreprises différentes arrivent parler de leurs boulots respectifs et en tirer ce qui vient d’être sorti ce soir ? J’ai du mal à imaginer qu’on puisse faire plus court par rapport à ça et ça me ravi de savoir que je vais pouvoir continuer à utiliser les jeux dans mon boulot.
27:57 Michel : Bon de conclusion, savoir agile, mieux faire, merci Éric.
28:01 Éric Decossaux : Merci Michel, merci à tous.
28:02Jingle Outro: Recherche de fréquence radio (mode anciens postes de radio : grésillements), une chaîne se capte et le son se stabilise : on entend « You’r listening The Podcast Factory ».
28:07 Michel : Ce podcast est une initiative de l’ASBL The Podcast Factory Org, avec le sponsor de transforma bxl innovation playground et vous retrouver tous les épisodes sur le site what’s your story.be
👉 Retrouvez ce podcast sur votre plateforme d’écoute favorite, il ne s’y trouve pas ?
Informez-nous et nous prendrons le temps de faire le nécessaire.
Tous nos podcast hrmeetup.©
Podcast: Play in new window | Download