Loïc Bar – CEO d’Opinum

Loïc Bar

hrmeetup.© podcast #484. Loïc Bar – CEO d’Opinum.

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Nous l’invitons en tant que personne inspirante à plus d’un titre et en tant que CEO d’Opinum car Loïc Bar est profondément impliqué dans la cause environnementale et les défit du futur. Son parcours professionnel et ses actes concrets, alignés avec ses valeurs, font que nous vous proposerons ce podcast dans nos deux projets : hrmeetup ET Midoricast où il a clairement sa place !

Si vous êtes sourds ou malentendants, nous commençons aussi, quand nous avons les ressources nécessaires, à retranscrire nos podcasts en textes. Vous retrouvez le texte ci-dessous.

Loïc Bar, à l’époque encore jeune étudiant en informatique de gestion faisait partie intégrante de notre tout premier projet podcast, avant même la création de notre asbl. 

C’était en 2007 et il animait avec nous « Le Podcast High Tech » où, autour de la table, on abordait les technologies en confrontant avec bonne humeur et petites vannes geek les visions de fervent défenseur de la marque à la pomme (Michel et Matthieu), de celle du monde libre (Adrien) ou du monde classique  « aux quatres fenêtres » dans son logo (Loïc).

Déjà à l’époque nous l’avouons, sur plusieurs points nous trouvions Loïc inspirant malgré les vannes que nous nous lancions avec humour et la suite de son aventure d’entrepreneur n’a fait que confirmer nos premières impressions

Pour nous c’est un moment de fête que de le retrouver à notre micro pour parler de son parcours mais aussi de sa vision sur les enjeux environnementaux, les actions concrètes qu’il prend

On parlera donc ici d’opinum, de son parcours d’entrepreneur, d’écologie ET en quoi le monde des RH est plus que jamais concerné par ces questions. 

Liens utiles :

Écoutez ce podcast avec Loïc Bar via notre chaîne Youtube :

Séquençage du podcast :

  • 00:19 Introduction et contexte
  • 01:26 Tout commence déjà lors du parcours scolaire
  • 01:53 Du rêve d’adolescent à ce jour : aligné ?
  • 03:54 Déjà l’entreprenariat à la sortie du cursus ?
  • 04:11 Être entrepreneur, une évidence ?
  • 04:53 Quelle a été la première activité ?
  • 05:38 Apprendre de l’échec
  • 07:05 Quand, comment est né Opinum, la seconde société ?
  • 08:33 Pourquoi un changement de nom ?
  • 09:01 Opinum conserve ses premiers objectifs, étend ses activités ?
  • 09:26 Le prix des énergies qui explose !
  • 10:04 Comment faire les bons choix face à tant de contradictions ? L’exemple de la voiture électrique!
  • 12:17 Et le carburant Vs Charge !
  • 12:27 Le problème des particules fines et de la pollution de l’air
  • 12:48 Autre exemple à grand impact : les smartphones !
  • 13:53 À quel public se destinent les services d’Opinum ?
  • 15:24 Et comment le citoyen perçoit-il l’impact ?
  • 16:05 Les paradoxes politiques laissent-ils une place et cohérence au futur d’Opinum ?
  • 18:05 Les voitures de société, la fiscalité Vs mobilité douce !
  • 20:10 Interpellation à titre individuel et rédaction d’un livre
  • 20:55 Sustainable Business Canvas
  • 21:48 Quelle est l’approche niveau DRH pour le recrutement des profils sur cet aspect ?
  • 23:24 Nos trois questions RH : qu’est-ce qu’un bon RH ?
  • 24:34 L’effet « waouh »
  • 25:10 Message ouvert aux DRH
  • 25:57 Site Internet d’Opinum
  • 26:08 Site pour le Sustainable Business Canva
  • 26:14 Clôture du podcast

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Transcription de l’épisode :

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Transcription :

00:00 Michel : Ce podcast est une initiative de l’ASBL The Podcast Factory Org, avec le sponsor de transforma bxl innovation playground et vous retrouver tous les épisodes sur le site what’s your story.be 

00:14 Jingle intro: Recherche de fréquence radio (mode anciens postes de radio : grésillements), une chaîne se capte et le son se stabilise : on entend « You’r listening The Podcast Factory ».

00:19 Michel : Bienvenue pour un nouvel épisode hrmeetup, votre podcast sur les passions au travail et les ressources humaines. Alors aujourd’hui j’ai la chair de poule sur les bras, vous ne le voyez pas chers auditeurs, pourquoi ? C’est un moment fort depuis 2007 où je fais du podcast, donc près de plus de 15 ans de podcasting, parce que face à moi je n’ai d’autre que Loïc bar, bonjour Loïc ! (Loïc Bar : Salut). Alors il y a des gens qui connaissent Loïc Bar, et vous allez comprendre pourquoi, pour ceux qui le connaissent moins, mais nous on le connaît surtout parce que dans notre aventure podcast, qui a commencé en 2007, on avait fait un podcast qui s’appelait « Le Podcast High Tech » Belgique et puis France. Et figurez-vous que Loïc Bar était encore à l’école à ce moment-là dans ses dernières années d’étude et il faisait le podcast, il était animateur d’une rubrique avec nous. C’était notre « fan Windows », on se charriaient entre « Mac fan », Linux et Windows : tu te rappelles ? (Loïc Bar : C’était fun, oui). C’était beaucoup de moments de plaisir et sympathique, c’était assez délirant et puis bah la vie continue, on s’est un peu perdu de vue… Mais je me suis toujours rappelé des trucs de toi qui étaient déjà inspirants. Je me rappelle, je te ramenais en voiture et tu m’avais confié que quand tu étais à l’école tu étudiais déjà la matière de l’année suivante, pour anticiper, être prêt, et ne pas être paumé, avoir les bonnes questions pour les profs et que ça te permet d’être toujours au top ! Et je m’étais dit « mais waouh »

01:26 Loïc Bar : C’était une bonne gestion du temps parce que finalement (Michel : Clairement) je faisais ça pendant mes périodes d’été tu vois, je lisais les bouquins, je me renseignais sur les matières de l’année d’après puis je lisais comme ça les bouquins, calmement, pendant mon été. Et puis du coup ça me permettait d’avoir beaucoup plus de temps pendant l’année puisque j’étais déjà prêt pour la plupart des cours et donc je pouvais venir en tant qu’animateur et (Michel : Ben oui tu pouvais t’amuser) t’embêter sur… je pouvais m’amuser quoi ! Hein ? Et puis je pouvais partir à des conférences, à des choses comme ça, que je n’aurais pas pu faire si je n’étais pas préparé. 

01:53 Michel: Si tu ne te préparais pas si bien quoi, oui, ben chapeau déjà ! Donc je rappelle cette anecdote parce que pour moi elle est restée dans ma tête et je t’avoue qu’à ma fille de 12 ans je lui raconte ça pour la motiver et lui expliquer qu’elle a tout à gagner si elle commence à apprendre cet exemple-là donc tu m’as inspiré. Alors, on a une question traditionnelle Loïc, on va parler de ressources humaines. Au début je t’avais invité pour l’environnement, le podcast ça se retrouve certainement dans les deux flux RSS, parce que tu as des préoccupations environnementales, ça c’est clair, on en parlera plus tard. Moi c’est ton parcours surtout que je mettre en avant aujourd’hui et on a une question traditionnelle : c’est de ton rêve d’adolescent, bien que je connaisse à moitié la réponse, à ce jour, qu’est-ce qui s’est passé ? Est-ce que ça a guidé tes études et puis le but de la question c’est de savoir si tu es finalement aligné avec ce rêve d’adolescent ?

02:30 Loïc Bar : Oui, finalement mon rêve d’adolescent moi je suis… Moi j’ai un meilleur ami que tu connais aussi (Michel : Jérémy Goldyn, on le salue!) Jérémy qui, oui tout à fait, comme tu le sais est passionné d’environnement donc c’est (Michel : Mais il a lancé Midoricast avec nous Jérémy), ah bah voilà. Donc du coup ce côté environnement ben il me l’a transmis aussi et puis moi j’ai été toujours passionné par ce que les technologies permettaient de faire. Et donc finalement mon parcours c’est la combinaison des deux. Je ne me suis pas vraiment intéressé à la technologie en tant que telle, je ne suis pas quelqu’un qui recherche vraiment la dernière techno et qui essaye de comprendre (Michel : Tu n’es pas le geek avec ses chips et sa pizza, ce n’est pas le cliché) non, ce n’est pas ça, je ne suis pas dans ce cliché-là. Par contre je suis étonné de ce que la technologie peut faire et donc je me suis dit bah essayons de mêler les deux, donc on a eu toute une série d’initiatives, avec notamment Jérémy, puis les parcours se sont séparés, lui a tracé sa route et moi j’ai été dans une autre direction… Mais finalement c’est toujours ce côté environnement et technologie qui m’animé oui. (Michel : Qu’est-ce que tu as fait comme étude ? Pour les auditeurs). J’ai fait des études d’informatique, donc informatique de gestion, c’est un gradua donc je ne suis pas un grand universitaire. Moi j’ai fait plein d’autres études après, j’ai fait des parcours à Vlerick ici en Belgique, à l’HEC Paris et puis aussi au MIT mais c’étaient des parcours je vais dire… (Michel : C’est déjà un bon bagage on ne va pas s’en plaindre) non, non. Mais bon au début voilà informatique, donc vraiment dans la pratique, puisque c’est ce qui me permettait de concrétiser le plus rapidement possible (Michel : Tes préoccupations, tes envies) ouais, ouais.

03:54 Michel : Et directement tu as commencé comme entrepreneur ?

03:56 Loïc Bar : J’ai eu mon diplôme donc du coup le 30 juin et le 6 juillet ma société a été créée (Michel : Ca c’est un truc incroyable quoi, on ne crée pas une société comme ça en quelques jours sans une préparation ! D’abord la réponse à ma question : tu es aligné avec ton rêve ?) Oui, oui, là totalement (Michel : Par rapport à ce que tu voulais faire, voilà).

04:11 Michel : Maintenant la première société elle avait aussi un rôle et un but particulier, on va en parler, mais avant : c’était quoi les préparatifs ? Ça te tournait depuis combien de temps, que tu allais être indépendant et entrepreneur, dans ta tête ? Ca a toujours été une évidence ?

04:20 Loïc Bar : J’ai commencé à faire des petits boulots pour les indépendants qui étaient dans la rue de mon école à 14 ans quoi ! Je faisais des petits sites internet… donc moi je ne me suis jamais posé la question de mon statut, je savais bien qu’une fois que j’aurais fini mes études j’aurais accès à la profession donc que je créerai ma société. Franchement quand je vois tous les programmes qui existent maintenant dans les écoles pour être étudiant entrepreneur je pense que je l’aurais fait (Michel : Oui, clairement) c’est jusqu’à ce moment-là tout ça, ça n’existait pas. Et donc j’ai créé ma société et puis en fait j’ai continué de faire ce que je faisais déjà depuis que j’avais 14 ans quoi.

04:53 Michel : Alors raconte c’était quoi cette société, qu’est-ce qu’elle faisait ?

04:56 Loïc Bar : Ah bah, la première société c’était pas incroyable hein donc c’était une boite de consultance, on créait des projets digitaux pour toute une série de sociétés. Je veux dire ce n’est pas cette société-là qui m’a aligné avec (Michel : Avec tes valeurs) mes valeurs. On a testé plein de choses hein, avec Jérémy notamment, on a créé peu de temps après une société qui s’appelait « Aknow » où là c’était une plateforme d’intermédiation entre les personnes qui souhaitent installer de l’énergie renouvelable chez eux avec des professionnels qui le faisaient. Cette société-là on a eu les premiers clients et cetera puis après y a eu le crash suite à la fin des certificats verts donc on a arrêté l’activité. Mais on voit que les idées qu’on avait il y a 10 ans, aujourd’hui, elles réémerge en fait (Michel : Oui, elles sont populaires) et elles deviennent populaires ouais (Michel : Pas mal).

05:38 Michel : Pourquoi est-ce qu’on revend ? Pourquoi est-ce qu’on évolue ? Quels sont les éléments déclencheurs qui font qu’à un moment tu te dis « bon, on va passer le cap supérieur, on va passer à autre chose ! »

05:45 Loïc Bar : La première société ça n’a pas été un succès en fait

05:47 Michel : On dit toujours que l’échec permet de rebondir et d’apprendre ! (Loïc Bar : Exactement, oui).

05:50 Loïc Bar : Je ne regrette pas du tout cette période-là. Mais c’est vrai qu’on a grandi assez vite, on est vite monté à plus d’une dizaine d’employés. Et ça je n’étais pas prêt donc finalement quand tu fais toi-même des projets pour des clients bah tu gères ton temps, et quand tu commences à avoir des employés ça devient une tout autre dimension. Et là il y avait peut-être un manque d’expérience, je m’étais associé aussi avec d’autres personnes qui étaient beaucoup plus âgées que moi et (Michel : Pas plus expérimentés non plus ?) pas plus expérimentées et donc quelques années après on s’est quand même bien cassé la figure. Alors moi j’ai mis un point d’honneur à ne pas faire faillite parce que je ne supporte pas de devoir de l’argent à quelqu’un donc… Ce qui s’est passé c’est que j’ai dû trouver un autre boulot pour pouvoir payer les dettes et donc là je me suis retrouvé à travailler pour une boîte dont on parle beaucoup pour le moment qui s’appelle McKinsey hein (Michel : Oui) et ça a été aussi une super école parce que (Michel : Clairement, oui) je passais d’une petite start-up d’une dizaine d’employés un groupe international qui était beaucoup plus structuré, avec beaucoup plus de gens autour de moi (Michel : Bonjour la différence !). Oui, donc une grosse différence, donc au début avec quand même un choc de culture hein, mais après j’ai beaucoup appris : je suis resté là-bas 5 ans. Et puis la passion est, enfin (Michel : A repris le dessus), rattrape toujours. Donc une fois que tes tracas sont mis de côté, moi j’ai eu la chance de pouvoir liquider cette première société bah de manière tout à fait correcte.

07:05 Michel : On est dans quelques années-là ?

07:07 Loïc Bar : Première société c’était 2008 (Michel : Oui c’est ça) et puis bah je te dis deux ans dans cette société là et puis 5 ans chez McKinsey. La passion est revenue pendant que j’étais chez McKinsey donc j’ai re crée une société dans ma dernière année chez McKinsey (Michel : C’était 2012, 2013 si je ne me trompe pas) c’est ça oui, je dirais 2013. Et une société bah qui reprenait le cœur de mes valeurs hein : donc la technologie pour l’environnement. Et c’est ce qui m’a suivi jusqu’à aujourd’hui en fait !

07:35 Michel : Alors cette société-là, qu’est-ce qu’elle faisait ? Raconte-moi

07:38 Loïc Bar : Bah, comme quoi on va toujours sur le même sujet mais l’idée c’était de créer un logiciel qui permettait de suivre la production d’énergie (Michel : Et les consommations énergétiques) et les consommations énergétiques. Dabord vraiment focalisé sur la production, nos premiers clients étaient vraiment dans le photovoltaïque, c’est un domaine qu’on connaissait déjà un petit peu puisqu’on avait travaillé (Michel : Une première expérience, oui) sur ce premier projet. Et donc finalement ce que t’as dit c’est vrai, les échecs c’est vraiment je pense une étape des fois nécessaire vers le succès donc (Michel : c’est la meilleure école, c’est ce qu’on dit) c’est la meilleure école oui (Michel : Rires) du coup on a fait ce projet. Puis on s’est tourné en effet vers tout ce qui était consommation d’énergie et puis de fil en aiguille on a fait évoluer le logiciel qui aujourd’hui, si on ne prend que la Belgique, est utilisée par les plus grands gestionnaires de réseau belge, les plus grands fournisseurs (Michel : Ça j’ai vu aussi, oui) d’énergie belge. Et on est très vite parti à l’international donc (Michel : Waouh) un beau succès (Michel : Et te voilà maintenant CEO de ?) Opinum, la société a changé de nom en parcours.

08:33 Michel : C’est ce qui m’a perturbé moi en fait, je croyais que tu avais été racheté, que tu as créé une autre société !

08:37 Loïc Bar : Donc du coup pour clarifier ça donc, en effet il y a eu un changement de nom qui n’est pas dû à un rachat mais la société a été rachetée en novembre de l’année passée. Elle appartient au groupe Itineris, moi je reste le CEO d’Opinum, je m’occupe aussi, j’occupe aussi une position chez Itineris mais… Mais voilà c’est un parcours et on a levé beaucoup de fonds auprès de la région, finalement ce rachat ça a aussi permis de renflouer les investisseurs.

09:01 Michel : Quelles sont les limites maintenant du champ d’action d’Opinum ? C’est toujours la même qu’à l’origine ? (Loïc Bar : Oui) Ou ça s’est étendu ?

09:07 Loïc Bar : Ca s’étend avec le secteur de l’énergie qui évolue, c’est à dire que aujourd’hui on parle beaucoup d’hydrogène donc on commence à avoir des projets où finalement, quand t’as des solutions de production d’hydrogène, tu as aussi des données qui proviennent de ces systèmes et tu dois pouvoir les analyser pour mieux optimiser ta production. L’énergie ça devient un enjeu fondamental ! (Michel :Clairement)

09:26 Michel : Et puis on le voit maintenant le conflit qui sert de prétexte à monter les prix et à mettre une tension sur le marché hein ?

09:32 Loïc Bar : On ne va pas parler des fixations des prix des énergies, parce que c’est ridicule mais… Mais c’est vrai que, en dehors de la partie décarbonisation, qui est quand même ce qui nous motive nous le plus, il y a maintenant une nouvelle dimension qui est la dimension prix de l’énergie hein. Et ça quelque part nous on ne se bat pas trop sur ce prix de l’énergie puisque finalement c’est quelque chose qui pousse les gens à prendre au sérieux le fait que l’énergie est quelque chose d’important, et finalement un prix de l’énergie bas ce n’est pas vraiment une bonne chose pour l’écologie et la décarbonisation quoi !

10:04 Michel : Là on va un peu s’écarter du thème RH, on va rentrer plus dans le thème écologique. Ce sont des grands débats parce que, par exemple nous on a créé l’ASBL il y a quelques années, première chose : il fallait des véhicules, on a acheté une voiture électrique 100% en pensant faire la bonne chose pour l’environnement, en tout cas la chose la moins grave, je vais t’expliquer rapidement ma réflexion. J’avais lu les études comparatives entre thermiques et électriques mais je constatais que ces études n’incluaient pas le coût carbone de l’extraction du pétrole (Loïc Bar : La production, oui, oui), son transport, les pompes à essence, le transport routier, les catastrophes naturelles quand un bateau s’échoue sur une plage avec son pétrole et son contenu, et je trouvais que c’était un peu injuste dans l’équilibre, il n’y avait pas un vrai calcul correct. Et donc je me dis « Ok, ce n’est peut-être pas mieux, mais il y a déjà une évolution plus positive et c’est un des choix ». Je sais qu’avec l’hydrogène il y a un gars qui fait pas mal de séances en public, qui est connu, qui fait beaucoup de débats aussi sur l’hydrogène et qui dit « oui mais finalement pour produire l’hydrogène est-ce que le coût carbone et cetera » … On rentre constamment dans des paradoxes et des contradictions ! Comment est-ce qu’on gère à ton niveau ce genre de feedback, de retour, qu’on a ? Comment faire les choix ? Comment savoir ce qu’on est dans le bon ? Est-ce qu’on est pas dans le bon ?

11:04 Loïc Bar : Oui, je pense que la première réflexion que je me fais sur cette voiture électrique c’est que si tu veux un conseil pour avoir la voiture qui consomme le moins bah c’est pas de voiture en fait ! (Michel : Oui c’est « tu vas à pied quoi !) Tu vas à pied (Michel : J’irai plus loin, ce n’est pas le vélo, ce sont les pieds nus) oui pieds nus ou alors (Michel : Tu n’as pas de caoutchouc, tu n’as pas de semelles, rien) le vélo, le vélo c’est intéressant. Alors la voiture, elle, elle est utile à certains endroits : moi j’ai une voiture je ne vais pas… Mais par exemple, pour venir ici, mon réflexe c’est d’abord de regarder comment je fais pour venir en transport en commun et (Michel : Voilà) j’habite Liège donc j’ai eu quoi : 10 min de voiture et puis le reste c’était à pied et en train. Donc ça c’est d’abord la première réflexion, est-ce qu’on a besoin d’autant de voitures ? Est-ce qu’il n’y a pas des alternatives qui existent où qui doivent être développées par le gouvernement où (Michel : Clairement) les acteurs privés ? Donc ça c’est la première réflexion. Et puis après la deuxième réflexion sur la voiture électrique c’est, je suis d’accord avec toi, donc c’est à dire que si tu regardes l’empreinte carbone d’une voiture électrique et si tu prends en compte dans cette empreinte carbone, en honnêteté intellectuelle il faut la prendre en compte, la construction donc l’extraction des minéraux pour cette voiture, le fait qu’elle est construite probablement en Chine et qu’elle va être rapatriée, comme tu dis, en bateau ici et qu’il faut aussi du recyclage à la fin de vie du véhicule…. bah il faut faire beaucoup de kilomètres en voiture électrique pour que son empreinte carbone soit inférieure à celle d’un thermique. Par contre il y a d’autres enjeux… 

12:17 Michel : Et on ne parle pas encore de la consommation de où tu recharges ! Parce qu’en fonction du pays (Loïc Bar : Oui, exactement oui) et du lieu, tu peux très bien être green comme tu peux être l’inverse ! (Loïc Bar : Ça dépend de la nature de la production d’énergie donc tout à fait)

12:27 Loïc Bar : Il y a autre chose qui est intéressant c’est de regarder ça de manière plus large, c’est à dire que le CO2 finalement ce n’est qu’une seule des problématiques qu’on voit aujourd’hui. Il y a une autre problématique qui est la pollution, la pollution de l’air. Et ça la voiture électrique finalement elle apporte quand même un mieux-être parce que voilà, les voitures à combustible à fossiles émettent beaucoup de particules fines !

12:48 Michel : Moi je vais donner un exemple, ma première Zoé que j’ai achetée, elle a plus de 5 ans et c’est toujours les mêmes plaquettes de frein ! (Loïc Bar : Oui voilà, c’est ça) elle freine sur le moteur donc en termes de particules fines des plaquettes de freins (Loïc Bar : Oui) mon émission elle est au plus bas qu’il puisse être possible de faire en véhicule je pense !

13:01 Loïc Bar : Oui donc je pense que voilà, là il y a des autres impacts positifs. Maintenant voilà, toi le fait que tu gardes une Zoé pendant 5 ans ben c’est positif ! Ce qu’il faut aussi éviter c’est les (Michel : Mais elle va faire plus hein !) ben voilà, mais j’espère bien ! (Michel : C’est ma deuxième déjà et je compte bien la tenir 20 ans). C’est comme le téléphone, je veux dire voilà il faut essayer de rentrer dans un mode où un téléphone, oui il faut en avoir un et je pense que c’est nécessaire dans le monde actuel, mais il faut aussi se dire que bah le garder 2 ans ce n’est pas suffisant quoi, c’est avoir trop d’impact sur l’environnement. Et donc voilà téléphone aujourd’hui si tu choisis un bon téléphone tu peux le garder 5 ans, 6 ans quoi. Oui tu n’auras peut-être pas la dernière version de l’OS mais ça va continuer à fonctionner, tu pourras appeler, tu pourras lire tes emails et puis à un moment donné bah tu changeras quoi, voilà, mais…

13:44 Michel : On va revenir un peu sur Opinum hein ? On était dans la question de, voilà on a étendu les activités, tu peux nous faire un éventail rapide de tout ce que vous offrez comme solution et à qui ? A qui, à quel public ?

13:53 Loïc Bar : Nos clients c’est principalement les acteurs de la transition énergétique. On va avoir d’une part le secteur public avec les gestionnaires de réseau donc aujourd’hui il y a une « méga trend », dont on vient un petit peu de parler avec les voitures électriques, c’est l’électrification. C’est à dire que, aujourd’hui si tu veux diminuer ton empreinte carbone tu dois éviter d’utiliser du pétrole et du gaz et la seule énergie qui te reste pour continuer à faire fonctionner ton économie c’est l’électricité donc… Il y a un gros enjeu chez les gestionnaires de réseau d’électricité (Michel : Qui va faire augmenter intensément la demande !) exactement. Donc ça va fort augmenter la demande, donc il faut améliorer la gestion de ces réseaux électriques qui n’ont pas été conçus pour que des gens aussi commencent à produire partout et cetera. Donc là on les aide à d’une part à collecter les données pour mieux opérer le réseau d’électricité et le rendre résilient par rapport aux usagés futurs de l’énergie. Et puis on utilise aussi ces données, parce que tu disais ça va augmenter la demande, mais il y a moyen aussi d’utiliser ces données pour que la gestion de réseau bah te communique à toi par exemple en tant qu’individu ou à des villes (Michel : Le meilleur moment pour recharger) le meilleur moment pour charger mais aussi détecter bah là où tu consommes trop quoi ! (Michel : Ah oui) puisque je pense que on n’arrivera pas à atteindre les objectifs de diminution carbone sans un peu de sobriété ! Donc les outils numériques permettent aussi de détecter des opportunités de sobriété, notamment dans le secteur public, mais aussi à l’échelle individuelle. Donc nous on aide ces sociétés à capter les données et à pouvoir les retransmettre aux usagers de l’énergie pour qu’il devienne plus respectueux dans leur consommation d’énergie.

15:24 Michel : Pour le citoyen, monsieur lambda, monsieur tout le monde, comment est-ce qu’ils perçoivent votre travail et votre impact à vous ?

15:28 Loïc Bar : Il perçoit de manière indirecte. En France on a lancé pour justement un gestionnaire de réseaux, qui est quand même le sixième plus gros en France. Toutes les données qui sont traitées par nos logiciels y sont disponibles au travers d’une application mobile qui n’est pas au nom d’Opinum mais au nom du gestionnaire de réseau. Et les citoyens, grâce à cette application mobile, peuvent mieux comprendre leur consommation d’énergie, ils peuvent comme tu dis savoir quel est le meilleur moment pour recharger et vraiment aider le gestionnaire de réseau dans sa mission de transition énergétique tout en économisant aussi au niveau de ce qu’il dépense en énergie ! Donc finalement, de manière indirecte, on a des millions d’utilisateurs !

16:05 Michel : Woua, pas mal ! Quel est le futur d’Opinum dans ton regard maintenant, en tant que CEO ? (Loïc Bar : Le futur d’opium bah c’est 100 fois plus d’impact ! Donc nous on veut continuer à…) mais ce que je veux dire par là c’est : est-ce que ça te pousse à avoir d’autres réflexions que purement l’énergie où est-ce que dans le domaine de l’énergie par exemple tu peux être amené parfois à interpeller les politiques ? Je vais donner un exemple concret, moi il y a quelque chose qui me choque beaucoup, c’est que les politiciens ont à la bouche constamment « l’énergie verte, l’électricité » et cetera mais ne légifèrent pas sur la gestion des bornes de recharge. Et il y a plusieurs réseaux, et entre eux ils appliquent des prix de « Roaming » ! Ce qui fait qu’un utilisateur lambda peut charger à une borne le jour « A » 0,30€ le kilowatt pour une charge complète – ça va lui coûter 8 ou 10€ je ne sais combien – et puis la même borne le lendemain l’application de l’opérateur ne fonctionne pas sur le GSM ou tu as oublié ta carte, tu prends une autre carte, c’est dans le même pays, tu es sur le même réseau électrique théoriquement… Et du coup c’est un autre tarif qui s’applique, ce n’est pas clair, ce n’est pas affiché et ça peut passer à « fois 6 », « fois 10 » parce que le tarif est à l’heure. Et moi je me suis retrouvé comme ça avec une facture qui passait de de 10€ théoriquement à 60€, donc il y a un manque de législation qui fait qu’il y a des aberrations. Et ce genre d’accident là, est-ce que ce n’est pas se tirer une balle dans le pied quand on prétend vouloir l’écologie, l’environnement ? Et les politiciens sont forts pour ça ! Et je me dis, dans ta position et ta société, est-ce que tu es amené à faire des constats de contradictions ? Alors on ne va pas faire de la politique, ce n’est pas le but… Mais est-ce qu’il y a des contradictions qui sont parfois problématiques, qui soulèvent des questions ?

17:25 Loïc Bar : En tant que responsables de société on est confronté déjà à ça. Donc nous on est une société qui travaille dans la transition énergétique et en attendant c’est le visage extérieur qu’on donne et c’est notre mission finalement vis-à-vis de nos clients et cetera. Maintenant quelquefois tu dois aussi te regarder toi-même et te dire « comment est-ce que moi j’organise ma société pour que je sois en cohérence avec ma mission globale ? » et là il y a quand même toute une série de problèmes qui se posent. Un des problèmes qu’on voit c’est justement cette notion de voiture ! Tu sais qu’en Belgique il y a un impact fiscal quand même important, une déduction fiscale importante pour les employés à qui on donne des voitures de société hein 

18:05 Michel : Ben maintenant il y a des sociétés qui font des plan cafétéria. Qui disent aux gens « tu prends le train, tu as toujours ta voiture de société mais tu as plus d’avantages si tu prends le train ou si tu prends le plan vélo et…» et qui joue là sur (Loïc Bar : Oui)! Sur un mixte de balances, tu peux jouer sur trois types de transport et ils appellent ça le cafétaria (Loïc Bar : Oui) tout simplement. 

18:17 Loïc Bar : Tout à fait. Mais donc nous on l’applique dans une certaine mesure c’est à dire que on propose des vélos, des vélos électriques, aux employés s’ils diminuent leur budget voiture et cetera donc on l’applique. Maintenant le fond du problème c’est quand même cet avantage fiscal très important pour les voitures de société ! Donc tu as quand même des employés qui vont te le demander. Tu as aussi le problème de comment t’opère ? Il y a des gens qui aiment bien travailler en distanciel donc là finalement tu diminues quand même beaucoup l’utilisation de la voiture. Puis il y a des gens qui veulent quand même travail dans des bureaux donc là il y a des initiatives qui se créent de coworking et cetera… Mais finalement nous nos bureaux ils sont à Mont-Saint-Guibert, moi j’habite à Liège, je défie quiconque d’aller de Liège à Mont-Saint-Guibert en transport en commun quoi ! Puisque finalement il y a… Je pense qu’il manque cruellement d’investissements dans des alternatives de mobilité durable (Michel : Et c’est souvent pointé en plus ! On n’arrête pas de le pointer et ça ne bouge pas quoi !) en Belgique hein ! Oui, maintenant quand on voit combien de temps il faut pour faire le tram à Liège je comprends qu’ils n’ont pas envie de créer une nouvelle ligne de tram ! Je pense qu’il va falloir le faire et qu’il faut absolument légiférer sur toute une série de choses sinon on ne va pas y arriver. Et voilà, et en tant que chef d’entreprise on a pris des initiatives par exemple on interdit l’avion chez nous ! Pourtant voilà moi j’ai des clients en Suisse, je dois y aller là prochainement, j’y vais en train. Ça me prend 8h mais c’est comme ça, et tu t’organises autrement et tu te dis que dans le train tu peux travailler ou alors il commence à avoir beaucoup de trains couchettes et cetera. Donc ça on fait mais il y a beaucoup de contraintes qu’on a à cause de la législation belge, notamment la fiscalité. Et quand on lit l’actualité pour le moment, même si je ne remets pas en cause le fait qu’il y ait nécessité de faire un « Tax-shift » mais on voit que par exemple le plan cafétéria dont tu parles il va être fortement taxé en fait (Michel : C’est honteux quoi). Donc du coup je pense que c’est quand même la fin des plans cafétéria puisque l’avantage fiscal pour les employés va être fortement, et pour les sociétés, va être fortement impactée donc…

20:10 Michel : On est nouveau dans des incohérences quelque part !

20:12 Loïc Bar : Voilà donc. Et puis moi, on est plutôt à titre individuel, oui, oui, j’interpelle. J’ai fait une carte blanche dans « La Libre » pour interpeller sur justement ce que je viens de dire c’est « gérons nos sociétés de manière plus responsable », donc ça j’ai fait. Là j’ai un projet de bouquins sur les limites planétaires donc j’essaye d’éduquer et de…

20:31 Michel : Tu vas pouvoir parler dans ton bouquin de l’impact des mines et de l’extraction de métaux (Loïc Bar : Exactement, oui) dans les roches. C’est le gros, c’est le gros problème aussi en fait, qui se cache encore derrière tout ça quoi !

20:39 Loïc Bar : Ben oui, je veux dire toi et moi on est né dans une période où finalement on vivait avec l’impression qu’il n’y avait pas de limite et maintenant on les subit les limites !

20:49 Michel : Et puis même on doit regarder nos enfants dans les yeux en leur disant « je t’aime » en se disant « ce n’est pas que des mots, il faut assumer après quoi »

20:55 Loïc Bar : Oui, oui. Donc voilà il faut une meilleure gestion (Michel : Transmettre quelque chose) de tout ça ! En tout cas il faut, je pense que l’éducation c’est primordial et je passe quand même pas mal de mon temps à informer, communiquer. J’ai lancé aussi, tu sais quand on crée une société on nous met un canevas qui s’appelle le « Business Model Canva » en face des yeux, j’ai refait ce canevas, je l’ai appelé le « Sustainable Business Canvas ». Et donc j’ai fait un site web, j’ai expliqué ce que c’était ce canevas et en fait ce canevas prend en compte les externalités positives et négatives dans ton business. C’est à dire qu’il te fait réfléchir, quand tu crées ton business, à quel impact négatif tu vas avoir sur la société de manière général (Michel : Wow, j’ai bien fait de t’inviter hein). Ah c’est vraiment un truc que j’ai fait, je ne gagne rien du tout avec ça, je l’ai publié en ligne (Michel : C’est de la pur passion) et maintenant il est enseigné : j’ai encore eu des profs aux Philippines qui l’enseignent, à Berlin en Allemagne (Michel : Wow) qui l’enseigne. Et c’est génial parce que c’est au travers d’initiatives comme ça que finalement les consciences changent et qu’on change nos habitudes et…

21:48 Michel : Je suis assez admiratif je dois dire. Mais j’ai encore une question pour toi par rapport à ta fonction de CEO de la boîte et de la gestion de personnel parce que tu n’es pas le DRH, tu as un DRH qui travaille pour toi, j’imagine. Jusqu’où ça va justement cette réflexion, l’environnement, est ce qu’on va jusqu’à se dire tiens je vais employer des gens qui veulent travailler dans ma boîte qui ont déjà une préoccupation environnementale où je ne   me tracasse pas de connaître leur opinion sur les gens que j’engage et je ne regarde que leurs compétences ?

22:09 Loïc Bar : Je pense que ça va dans le sens inverse en fait. Les gens qui viennent chez nous ils ont une préoccupation environnementale (Michel : D’office ?) oui. Parce que bon on n’est pas, on ne se positionne pas comme la société qui fournit le plus haut salaire, je veux dire on n’est pas une boîte dans le Pharma, ou dans la banque, ou dans la consultance et… 

22:24 Michel : Ca c’est une belle récompense pour toi finalement (Loïc Bar : Oui) de voir que les gens qui viennent c’est parce qu’ils ont des préoccupations !

22:28 Loïc Bar : Donc on ne pose pas sa ces question-là en interview mais on le remarque après. Après on fait aussi toute une série initiative, on a fait la fresque du climat chez nous avec tous les employés donc c’était une activité, bon pas obligatoire mais c’était pendant les heures de bureau (Michel : Je l’ai vu oui, tu as posté aussi une photo sur Linkedin sur ça, oui) Oui, j’essaye, d’ailleurs tu devrais le… S’il vient pour nous je vais te le faire venir à ton podcast, c’est le gars qui a créé « greenit.fr ». 

22:49 Michel : Pour Le Podcast High Tech (Loïc Bar : Oui) parce que Le Podcast High Tech on le relance hein, ce fameux projet qu’on a créé ensemble, mais on lui met une couche éthique, déontologique, et Green justement (Loïc Bar : Ah ben voilà). Et là on est en train de chercher de quoi refaire les équipes et de l’animer régulièrement, on a un manque là-dessus !

23:02 Loïc Bar : On invite ce gars-là pour un workshop dans nos bureaux et donc il vient sensibiliser, mais pas seulement les équipes de développement, il va sensibiliser les gens qui font du design, de l’UX (Michel : Oui), parce qu’en fait la gestion de projets, la roadmap… Et il va vraiment, voilà, donc on sensibilise beaucoup aussi nos équipes sur ces sujets-là, on essaie de le faire de plus en plus, on n’est pas parfait, franchement, on essaye de faire au mieux !

23:24 Michel : Non, mais ce que j’entends me montre quand même que, tel que je te connais, tu n’as pas changé quoi, tu vas beaucoup plus loin que la majorité des gens. Tu ne te contentent pas d’une approche de dire « ouais bon ça me préoccupe et puis je fais un peu de mon mieux » mais à la légère quoi, tu vois ? Tu es vraiment impliqué et c’est ça que je voulais mettre en avant aujourd’hui parce que à mes yeux, entre autres de l’amitié qui nous lie, c’est tu m’inspires, tu m’as inspiré, tu m’inspires encore, dans ce que tu fais. Je te suis régulièrement sur Linkedin et je me dis mais « il faut que je le réinvite ». Parce que ça fait longtemps que je voulais te réinviter, je me dis ce n’est pas possible : il est resté intègre à lui depuis le début jusqu’à ce jour et je te complimente pour ça, si tu me permets, parce que franchement chapeau, vraiment (Loïc Bar :Ben voilà, on n’est pas parfait mais) ! Non, non, mais chapeau quand même. On a un rituel de clôture des podcasts qui va être aussi interpellant sur les sujets qu’on vient d’aborder, c’est nos trois questions RH de clôture. Je vais te demander, Loïc Bar, pour toi : c’est quoi un bon RH ? 

24:08 Loïc Bar : Ah ben c’est quelqu’un qui se préoccupe des gens en fait. Je pense que ce qu’il faut c’est remettre l’humain au centre des préoccupations et voir comment les préoccupations individuelles peuvent venir en concordance avec les préoccupations de la société. C’est pour ça que finalement avoir des personnes qui se préoccupent de l’environnement et que la société se préoccupe aussi de l’environnement ça crée des liens (Michel : Et une belle synergie finalement ! Oui) Et ce sont ces synergies qui fonctionnent en fait donc : l’humain, l’humain, l’humain. 

24:34 Michel : Alors j’ai la deuxième question qui est assez sympa aussi, c’est l’effet waouh, tu connais ? C’est un endroit où tu vas et le mot qui te vient à la tête c’est « waouh ». Pourquoi ? Parce qu’il y a des choses qui ont été faites pour qu’il y ait du bien-être de l’employé, du travail, ou pour des préoccupations comme l’environnement, ou ça peut être plein de choses : ça peut être un lieu, ça peut être l’espace, ça peut être l’agencement. Est-ce que t’as déjà eu un endroit où tu arrives et tu as vraiment eu un gros, gors effet waouh ? Et si pas, qu’est-ce qui te donnerait un tel effet dans une entreprise ?

24:56 Loïc Bar : Ah tu sais moi l’effet waouh que je vois, c’est quand j’arrive au bureau et que je vois que tous les gens s’amusent bien, qu’ils travaillent tous dans la même direction. Moi ce n’est pas vraiment le lieu mais c’est avec les gens avec qui je suis (Michel : C’est l’ambiance), oui l’ambiance et les gens oui. 

25:10 Michel : La dernière question c’est un message ouvert à tous les DRH qui pourraient t’écouter en ce moment : tu leur dirais quoi ?

25:15 Loïc Bar : Je dirais qu’en tout cas ils ont un rôle très important justement dans ces objectifs environnementaux. Ce sont les DRH qui fixent les politiques de voiture de société, de plan cafétéria, ce sont les DRH aussi qui souvent sont responsables des animations, des activités entre employés, donc voilà. Moi, ce qui me désole, c’est quand par exemple je vois des sociétés qui disent « Ah ben on va récompenser nos employés, on va les envoyer une semaine à Bali ». Ben non, ne faites pas ça quoi ! Il y a des trucs plus intéressants à faire localement donc essayez de réfléchir à comment on peut s’amuser, bien gérer des employés, tout en gardant en ligne de mire qu’on est dans une planète avec des limites !

25:57 Michel : Oui pas mal, bon message de conclusion. Je pense, Loïc, on va avant de se quitter donner l’adresse internet du site de Opinum

26:05 Loïc Bar : Ah oui c’est facile, c’est 3 fois « w ». opinum.com

26:08 Michel : Mais on va aussi donner l’adresse où tu as posté ce fameux carnet 

26:11 Loïc Bar : Ce canevas, donc c’est sunstainablebusinescanvas.org 

26:14 Michel : Mille merci pour ta confiance, j’étais heureux de te revoir tu t’en doute (Loïc Bar : Ah oui, pareillement), c’était un grand, grand, moment. Et je crois qu’on va on va remettre ça hein ? Rires (Loïc Bar : Oui, je pense bien oui). A bientôt. Alors si vous, auditeurs, vous êtes passionné de votre travail, si vous avez envie d’aborder un thème RH avec moi ou de parler d’environnement – puisqu’on a deux projets podcasts en parallèle, un sur l’environnement qui s’appelle « Midoricast » et « hrmeetup » sur les passions au travail et les thèmes RH – et si vous avez envie de participer, c’est très simple :  vous allez sur le site de thepodcastfactory.org (on est hébergé chez un hébergeur green IT). Et vous pouvez m’envoyer un mail via la page de contact, et j’aurai la joie et le plaisir de vous recevoir ou de me déplacer, qui sait, si c’est nécessaire, auprès de vous pour échanger et avoir un moment de fun, de détente et de de passion partagée. A très bientôt

26:55 Loïc Bar : A bientôt !

26:56 Jingle Outro: Recherche de fréquence radio (mode anciens postes de radio : grésillements), une chaîne se capte et le son se stabilise : on entend « You’r listening The Podcast Factory ».

27:01 Michel :Ce podcast est une initiative de l’ASBL The Podcast Factory Org, avec le sponsor de transforma bxl innovation playground et vous retrouver tous les épisodes sur le site what’s your story.be

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