Peintagone : D’un rêve à la réalité ?

Peintagone

hrmeetup.© podcast #470 – Baptiste PIESSEVAUX – Peintagone : un parcours d’entrepreneur.

Dans ce podcast nous nous penchons sur le parcours entrepreneur de Baptiste Piessevaux – Peintagone : D’un rêve à la réalité ?

 Tous les parcours ne se ressemblent pas, parfois il y a une influence familiale, d’autres fois pas du tout… et la famille peut même être un frein (nous avons déjà eu ce type de témoignage). Pour Baptiste on est plutôt dans la stimulation.

Un autre sujet est, dans un tel cas : reprise de l’activité parentale ou création innovante ?

Je vous laisse découvrir en 22 minutes son interview et son partage mais je vous dis déjà que ce que j’ai apprécié beaucoup chez lui c’est sa passion… Vous n’en attendiez pas moins je pense.

D’un rêve à la réalité ?

Bonne écoute et n’oubliez pas que la plus belle des récompenses pour un invité, c’est avant tout : un like, un partage et / ou un commentaire sous le podcast….

Si vous êtes sourds ou malentendants, nous commençons aussi, quand nous avons les ressources nécessaires, à retranscrire nos podcasts en textes. Vous retrouvez le texte en fin d’article.

Écoutez ce podcast via notre chaîne Youtube :

Séquençage du podcast Peintagone:

Séquençage global de l’épisode : (Un séquençage plus précis se retrouve dans la transcription du podcast en fin d’article)

  • 00:14 Introduction 
  • 01:08 Ton rêve d’adolescent a-t-il guidé ton choix d’études ? 
  • 02:00 Avais-tu déjà une idée précise ou une direction dans laquelle tu souhaitais aller ? 
  • 03:39 Quel âge as-tu ? 
  • 03:44 D’autres expériences entrepreneuriales avant celle-ci ? 
  • 04:06 Quand es-tu passé au projet actuel ? 
  • 04:59 Quel est le nom choisi et pourquoi ce nom ? 
  • 05:42 Comment vous vous distinguez de vos concurrents ? 
  • 06:58 Pour la santé…des raisons de s’inquiéter avec les produits dans les couleurs ? 
  • 09:00 Et pour l’environnement ? 
  • 10:23 Et au niveau emballage ? 
  • 11:25 Vous proposez une gamme de produits qui correspond à ce que vos concurrents font malgré vos particularités ? 
  • 12:30 Recherche et développement c’est vous ? 
  • 12:39 Où trouver vos produits ? 
  • 13:14 Est-ce possible de demander une couleur précise qui n’est pas facile à trouver dans le marché ? 
  • 13:50 Multilinguisme ? 
  • 14:26 Nos 3 questions RH 
  • 14:54 Ta perception du RH ? 
  • 15:14 Un RH en interne pour recruter ? 
  • 16:06 Comment recrute un patron 
  • 17:57 L’effet waouh 
  • 19:10 As-tu un message pour tous les directeurs des ressources humaines qui t’écoutent ? 
  • 20:19 L’exemple de Décathlon 
  • 20:36 Et ceux qui feignent ? 
  • 20:50 Clôture du podcast

Transcription du podcast « Peintagone »

  • 00:00 Michel : Ce projet est un projet podcast créé par l’ASBL « The Podcast Factory Org » sponsorisé par transforma bxl espace de coworking & innovation playground.
  • 00:08 Jingle intro : recherche de fréquence radio (mode anciens postes de radio : grésillements ), une chaîne se capte et le son se stabilise : on entend « You’r listening The Podcast Factory »
  • 00:14 Michel : C’est chez Transforma que je reçois Baptiste de Peintagone ; c’est un podcast Hrmeetup sur les ressources humaines et les passions au travail. Aujourd’hui on va parler de ta passion au travail, ta passion d’entrepreneur mais on a une question traditionnelle chez Hrmeetup qui est : ton rêve d’adolescent à ce jour que s’est-il passé, est ce que tu es aligné avec ce rêve d’adolescent ?
  • 00:33 Baptiste : Oui, oui, effectivement moi j’avoue que j’ai toujours rêvé d’être indépendant pour pouvoir gérer vraiment mon temps comme je le souhaite. C’est mon père qui nous a toujours poussé à ça en fait ! Il a été employé, c’était le meilleur commercial de sa boîte. Il nous a toujours poussé à développer notre propre marque pour ne pas devoir de comptes au patron… même si je t’avoue que, même en tant qu’entrepreneur, tu dois quand même toujours rendre compte ; que ce soit à tes clients ou même à tes collègues? C’est même aussi primordial en fait, tu fais partie d’une équipe, tu as beau être le gérant, tu vas quand même aussi respecter… et être respecté par les personnes ! C’est vrai que si tu arrives tous les jours à 11 h du matin et tu quittes à 14 h,je crois que tu ne vas pas être respecté comme si tu faisais des bonnes heures  !
  • 01:08 Michel : Ton rêve d’adolescent c’était entrepreneur mais ça a guidé ces études pour toi ? T’as fait un choix spécifique par rapport à ça ?
  • 01:13 Baptiste : J’ai fait un baccalauréat en marketing à l’EPHEC à Louvain-la-Neuve, puis après j’avais fait une passerelle à l’UCL pour la LSM en sciences économiques de gestion un an ; et puis deux ans de master en spécialisation en marketing et management. Voilà, j’ai énormément appris. J’aurais pu m’arrêter clairement au marketing à l’EPHEC mais je manquais de confiance en moi. C’est assez marrant parce que, on est quatre associés chez Peintagone, mon frère et mon autre associé Nicolas Guillemin ; en quittant l’EPHEC en marketing, ils avaient assez confiance en eux pour se dire « OK, voilà je me lance, je suis capable, je peux apprendre » parce qu’au final on t’ouvre des portes, en faisant des études on te donne les clés mais, en fait, c’est après à toi à dire « ok, je peux y aller, lire des livres, etc ». Enfin, c’est une ouverture d’esprit mais ce n’est pas ça qui va te dire : OK maintenant je peux le faire ! Donc il faut vraiment… apprendre sur le tas et pour moi c’est vraiment se donner confiance .
  • 02:00 Michel : Il y a pas que ça, il y a la confiance en soi ; bon certains l’ont, comme tu le dis, d’autres l’ont moins où doivent l’acquérir… Mais la première vraie question qu’on se pose c’est : qu’est-ce que je vais faire ? Avais-tu déjà des idées d’entrepreneuriat très jeune où tu n’avais pas encore d’idées précises dans la direction dans laquelle tu souhaitais aller ?
  • 02:14 Baptiste : J’ai toujours rêvé de faire comme mon père ; on est venu le chercher et il a commencé sur le marché avec 0 € de chiffre d’affaires, et à la fin il faisait des millions à lui tout seul. Et c’est grâce à lui qu’ils ont pu engager 2, 3, 4, 5, 6 personnes et développer quelque chose. Cela m’a vraiment fasciné, je voulais  favoriser le savoir-faire belge. Je savais déjà que je voulais aller dans ce domaine, mais je ne savais pas du tout dans quelle entreprise. On a toujours rêvé de réaliser cela avec mon frère Benoît. Benoît a rencontré Nicolas aux études, à l’EPHEC ; il est venu avec l’idée, en fait, de lancer une marque de peinture et donc moi j’ai dit… de peinture ?
  • 02:46 Michel : Ah oui, moi je m’attendais à ce que tu me dises chocolat ou bière…
  • 02:48 Baptiste : Oui effectivement, mais il est venu avec une opportunité : le père et l’oncle de Nicolas avaient une usine depuis 1937 en Belgique qui appartenait déjà à leur père. On s’est dit mais pourquoi pas ? Ce qui nous a attiré c’est que c’est un marché qui est assez technique ; moi j’aime bien les difficultés ; j’aime pas quand c’est trop facile…  je pars du principe que tout le monde peut toujours y arriver. Voilà, il faut juste se donner les moyens, etc. Et travailler et apprendre et c’est vrai que j’ai adoré le fait que ce soit très technique à la base, que ce n’est pas uniquement vendre, tu as un produit pour plein de supports différents ; tu peux avoir des problèmes aussi dans les couleurs parce que tu as des machines à teinter qui te teintent tes produits, etc. Tellement de challenges que c’est intéressant.
  • 03:26 Michel : Et ce qui est intéressant aussi c’est qu’il y a beaucoup d’apprentissage parce que c’est un secteur au départ où tu n’as pas de grandes connaissances.
  • 03:30 Baptiste : Exactement
  • 03:31 Michel : Et ça évolue tout le temps
  • 03:31 Baptiste : Exactement
  • 03:32 Michel : Parce que tous les jours de nouveaux produits apparaissent.
  • 03:33 Baptiste : Oui
  • 03:34 Michel : Pour résumer, à la première question tu me réponds que, oui, t’es aligné avec ton rêve, tu as fait les études qu’il fallait pour.
  • 03:38 Baptiste : Voilà.
  • 03:39 Michel : Et finalement tu commences maintenant ton projet d’entrepreneuriat on peut être indiscret et demander quel âge as-tu ?
  • 03:43 Baptiste : 31 ans.
  • 03:44 Michel : Tu as quand même eu quelques années depuis la sortie de l’école, as-tu déjà fait d’autres expériences entrepreneuriales ou pas ?
  • 03:48 Baptiste : Avec mes parents et mon frère, on avait déjà créé une société qui vendait des produits, mais plus industriels, qui étaient des produits complémentaires que mon père vendait. Mon père vendait des vérins pneumatiques, nous on vendait tous les éléments, en fait, annexes que cette société ne vendait pas. Voilà, donc on avait déjà commencé comme ça, effectivement, ça nous avait déjà appris la comptabilité. C’est vraiment mon père qui nous a mis le pied à l’étriller, pendant nos études…
  • 04:06 Michel : Et quand as-tu switché vers le projet actuel ?
  • 04:08 Baptiste : Dès qu’on a fini les études, je savais qu’on allait restés coincés dans notre prison dorée. On a voulu directement se lancer. On a décidé de travailler à mi-temps…  moi chez Décathlon par exemple, deux jours semaine ; mon frère Benoît livrait des pizzas tous les soirs. Puis Nicolas lui, bossait à l’usine, il mettait ses bottes et en tant qu’ouvrier, commençait à préparer des peintures. Nous on a commencé à faire ça, donc ce qui est l’avantage, c’est que on a commencé de rien.
  • 04:33 Michel : Avec une sécurité à côté ! Voilà…
  • 04:34 Baptiste : On n’avait pas de risque en fait, on vivait chez nos parents : c’est moins de stress. Et ce qui est bien c’est que tes amis, eux, commencent déjà à travailler, ils ont des voitures, etc… mais ne tu prends pas trop de retard par rapport à eux. Oui, tu en prends les 2, 3 premières années, mais tu ne fais pas un retour en arrière comme si tu avais une famille avec des enfants. Et j’ai beaucoup, beaucoup, de respect pour ces entrepreneurs-là qui ont tout lancé et qui ont pris des risques. Il faut encore avoir plus de c….. comme on dit, nous on a pris moins de risques et commencé directement !
  • 04:59 Michel : Pour les auditeurs on va rappeler de qui on parle, de la marque
  • 05:03 Baptiste : Oui, de la marque Peintagone.
  • 05:04 Michel : Pourquoi ce nom ?
  • 05:04 Baptiste : Est-ce que je dois dire la vraie histoire ou la fausse ; ou les deux ?
  • 05:07 Michel : C’est toi qui doit parler avec ton cœur et ta passion.
  • 05:09 Baptiste : Je vais parler des deux alors. La vraie histoire c’est qu’avec mon frère, mon père on cherchait des noms puis est venu Pentagone, Peintagone ; il a fait un jeu de mot… et on a trouvé cela super sympa ! Peinture et Peintagone. Quand j’ai rencontré mon épouse elle m’a dit :  vous êtes beaucoup trop malin ; et je dis Ah bon ? Oui, pourquoi ? Elle me dit, mais en fait le centre historique de Bruxelles, c’est un Pentagone et Bruxelles est la capitale de la Belgique, la capitale de l’Europe : c’est trop malin d’avoir fait un jeu de mot là-dessus ! Je fais oui, oui, ça, c’est exactement ça. Donc beaucoup de gens pensent que c’est une marque américaine… avec le Pentagone, mais voilà.
  • 05:42 Michel : Maintenant on va s’intéresser à comment vous vous distinguez surtout des autres produits parce que bon, d’accord, c’est belge mais est-ce qu’il y a d’autres choses qui vous distinguent ? Y a t’il des concurrents déjà ?
  • 05:50 Baptiste : Enormément de concurrents ; nous on a voulu se différencier en fait pas sur 1, 2 ou 3 éléments ; on a vraiment voulu se différencier sur tous les éléments ! Donc ce qu’on a fait c’est que c’est une peinture 100 % belge, fabrication locale, on a vraiment fort joué sur la qualité. Donc ce qu’il faut savoir c’est que les marques, nos confrères, ont des actionnaires qui leur mettent de la pression : ils veulent toujours plus d’argent à court, moyen et souvent court et moyen terme… très peu à long terme et en fait le souci c’est qu’ils diminuent à chaque fois un peu la qualité etc. Je ne dis pas que les qualités ne sont pas bonnes ? Ce que je veux juste dire là-dedans, c’est que…
  • 06:17 Michel : Il y a une tentation, une tentation de facilité!
  • 06:19 Baptiste : Voilà, ils trouvent en fait en gros des éléments pour remplacer, certains qui sont plus coûteux, et voilà… et en fait, nous, on reste vraiment fort focalisé sur la qualité et alors sur le prix aussi parce qu’on est entre 10 et 30 % moins cher que les grosses marques internationales.
  • 06:31 Michel : En gardant la qualité ?
  • 06:32 Baptiste : Exactement, parce que en fait, on n’a pas d’actionnaires qui veulent toujours plus de bénéfices. On travaille aussi avec un marketing responsable. On ne dépense pas des millions d’euros à la télévision ; on joue aussi à circuit court ; ils ont tendance à passer par des grossistes qui repassent par des grossistes qui repassent par des revendeurs qui repassent… Nous, on fait directement de l’usine aux revendeurs, directement partenaires. Enfin, il y a énormément d’éléments sur lesquels on a joué, et on s’est rendu compte qu’on pouvait jouer pour offrir le juste rapport qualité-prix.
  • 06:58 Michel : Ce que j’entends dans ce que tu me dis, c’est qu’il y a quelque part, tu vas me dire si je me trompe mais je sens que, derrière cela, il y a des valeurs qui sont présentes. Est-ce que vous allez plus loin ? Je prends un exemple, j’ai voulu à un moment donné  (j’étais un papa récent avec une petite fille en bas âge), il fallait peindre sa chambre et je me suis posé les questions parce qu’on sait tous que dans les couleurs il y a des produits toxiques. Je me suis penché sur l’aspect comme beaucoup de nouveaux parents le font, sur l’écologie, l’environnement, mais aussi vers la santé de l’enfant.
  • 07:21 Baptiste : Oui
  • 07:22 Michel : Est-ce que il y a des raisons de s’inquiéter dans les peintures ? Est-ce que vous avez une approche qui réfléchit sur cet aspect-là ? Tant sur l’aspect santé que l’aspect écoresponsable ?
  • 07:30 Baptiste : On a sorti effectivement une gamme sans solvant ni plastifiant. C’est une gamme SF qui ne rejette absolument rien, donc il y a moins de 1 g par litre de COV et de composants organiques volatiles pendant l’application. Pendant que tu peins cela ne rejette rien maintenant il faut savoir que toutes les peintures sont A+, ce qui veut dire qu’une fois qu’elles sont sèches elles ne rejettent rien.
  • 07:49 Michel : Et le contact de la bouche des enfants qui lècheraient la peinture, qui gratteraient la peinture pour l’ingérer ?
  • 07:51 Baptiste : C’est par contre déconseillé pour n’importe quelle peinture. On  est fort en train de travailler sur des produits vraiment bios, des produits par contre 100 % bio sont un gros problème car ces produits-là ne sont pas assez durables. Au lieu de repeindre une fois tous les 5 /10 ans on va repeindre toutes les années.
  • 08:12 Michel : J’ai rencontré un autre problème : j’avais acheté des peintures en poudre bio que je devais mélanger ; si tu fais pas bien le mélange, cette répartition coloré n’est pas top non plus ; c’était pas facile à traiter ; il faut vraiment un expert qui connaît le produit, qui sait l’utiliser.
  • 08:22 Baptiste : Exactement. Ce qu’il faut savoir c’est qu’on obtient pas toutes les couleurs souhaitées et c’est vraiment très vague. Nous on est en train de se développer là-dedans, de rendre une peinture la plus bio possible mais en offrant de la qualité de la lavabilité, etc. Pour moi une peinture pour qu’elle soit écologique, il faut qu’elle soit durable parce que si c’est pour repeindre 10 fois en 10 ans alors que tu peux le faire qu’une ou 2 fois avec une bonne peinture au final la planète a tout gagné en peignant ou 2 fois avec une peinture un peu moins bio… Ici tous nos produits sont A+ donc ils ne rejettent rien ; on a une gamme aussi écologique sans solvant ni plastifiant. On a mis beaucoup de choses en place à l’usine.
  • 09:00 Michel : Ma seconde question : le produit lui-même peut être éco-responsable ? avec une empreinte écologique basse ? mais par contre c’est un peu le débat sur le véhicule électrique qui à un moment donné aussi qui persiste encore malgré tout : ce qui sert à fabriquer doit aussi être (et je sais de source sûre que vous êtes en train de penser à construire un bâtiment) et donc forcément la viennent les premières questions sur les coresponsabilités, l’empreinte carbone qu’on veut avoir autour de soi en faisant la démarche.
  • 09:27 Baptiste : Exactement, on a repris l’usine il y a un an et demi ; on croit fort dans l’écologie et l’environnement ; ce n’est pas qu’on y croit, c’est en nous.
  • 09:36 Michel : Je vais te réinviter pour mon autre émission sur l’environnement, Midoricast.
  • 09:40 Baptiste : Je serai là ; on est aussi jeunes parents ; on pense à l’avenir de nos enfants. On a mis des panneaux photovoltaïques sur tout le toit pour vraiment être en autosuffisance énergétique. Nos constructions ne demandent pas d’énergie sale c’est de l’énergie verte ; on a mis des centres d’épuration en haut qui fait que tous les déchets de nos peintures sont dans des cuves qu’il faut  nettoyer. Tous ces déchets là sont récupérés, traités. L’eau est remise dans le circuit dans nos futures cuves. Tous les produits solides qu’on garde qui ont été jetés sont réintégrés dans des peintures type chantier. Le but est de ne rien jeter ; on tente de tout récupérer, ces déchets solides ne sont pas top pour l’environnement.
  • 10:23 Michel : Tu me lances sur un sujet qui me touche particulièrement et qui m’intéresse malgré qu’on soit dans un thème RH. L’écologie est un focus prioritaire absolu que je pense qu’on devrait tous avoir. Dans l’entreprise on a parlé du produit et puis il y a le consommateur qui va acheter des pots de peinture avec un emballage. Au niveau emballage vous y pensez aussi ou pas encore ?
  • 10:45 Baptiste : Le travail est en cours. On a plusieurs problèmes : les emballages qu’on voulait récupérer et cela veut dire qu’il faut les nettoyer,  cela va prendre beaucoup beaucoup d’eau. On s’est déjà renseigné sur ce sujet. On pourrait mettre un pool liner, un plastique qui serait très très fin dans les pots et qu’on puisse retirer pour pouvoir reprendre les pots, distribués en vrac. Le problème c’est que tu les teints dans une machine à teinter. hein donc tu y a des collants qui se mettent dedans pour faire la couleur que tu veux et après il faut les mettre dans un shaker et le problème c’est que tu peux pas mettre n’importe quel pot non plus parce que ça risque d’exploser. On est sur des belles pistes dont je ne peux parler pour le moment.
  • 11:25 Michel : On ne va pas dévoiler tous les secrets de la maison. C’est bien d’entendre que vous avez intégré cette notion. Malheureusement trop peu d’entreprises prennent le processus complet. Vous proposez une gamme de produits qui correspond à ce que vos concurrents font malgré cette distinction ?
  • 11:41 Baptiste : En fait toutes les marques ont un peu le même type de produit. A l’époque avant de reprendre l’usine on était dépendant de l’usine et le père et l’oncle de Nico qu’on adore n’avaient pas les mêmes valeurs ou les mêmes ambitions que nous. Depuis notre reprise il y a un an et demi, on est en train de travailler là-dessus On n’attend plus qu’un de nos concurrents (nos confrères parce que je n’aime pas dire concurrent) sortent un produit pour le copier ou pour s’en inspirer. Nous allons démarcher les fournisseurs de matières premières pour avoir toutes les nouveautés et on va nous-mêmes travailler, innover. Les grosses structures hiérarchisées prennent énormément de temps. Nous ne pouvons nous permettre cela avec l’environnement.
  • 12:30 Michel : Donc le côté recherche et développement c’est vous ?
  • 12:31 Baptiste : On est à fond dedans, on se bat comme des dingues et on investit vraiment énormément. On va chercher l’info ; on n’attend pas qu’elle vienne ou que le produit vienne parce qu’il sera déjà trop tard.
  • 12:39 Michel : On va revenir aux canaux de distribution. Tu me disais tantôt que vous aviez moins d’intermédiaires, des coûts moindres ce qui  permet d’appliquer un prix plus responsable et conscient. C’est une plus-value évidente. Je me demande où trouvent on vos produits ?
  • 12:53 Baptiste : Sur notre site internet www.Peintagone.be. Dans « nous trouver » il y a une carte où mettre le code postal et trouver les revendeurs les plus proches de chez eux. Notre choix a vraiment été de travailler avec les indépendants ; on est des indépendants on sait ce que c’est. On n’a pas voulu travailler avec des grosses chaînes de distribution ; on a cherché des revendeurs dynamiques et locaux dans chacune des régions.
  • 13:14 Michel : Encore une question, peut être qu’un consommateur nous écoute. Il aimerait un produit spécifique, une couleur précise qui n’est pas facile à trouver dans le marché : est-ce qu’on peut vous approcher avec une demande telle que celle-là ?
  • 13:29 Baptiste : Bien sûr, dans nos machines on a plus de 40 000 couleurs ; nous avons tous les nuanciers universels ce qui permet de retrouver vraiment tout. Si la personne veut venir avec son drap  (ça va du pastel à la couleur très foncée). La couleur de son manteau lui plaît ? Elle vient avec le manteau au magasin… un peu de boulot pour nous ; mais c’est pas grave on trouvera.
  • 13:50 Michel : En Belgique on a un pays trilingue français néerlandais allemand. Etes-vous capable de traiter les demandes, j’imagine dans toutes les langues ?
  • 13:58 Baptiste : Oui : en fait notre site est pour le moment en français-néerlandais.  On est en train de le remettre à jour. Cette année 2022, il va être traduit bien sûr en allemand anglais parce qu’on est en train de se développer ici en Hollande et en  France. La qualité les produits est reconnue à l’international puisque c’est internationalement que cela se développe.
  • 14:20 Baptiste : Les valeurs de notre société plaisent aussi énormément. Clairement c’est quelque chose de nouveau.
  • 14:26 Michel : Pardonne-moi de t’interrompre : c’est un des motifs qui fait que je t’ai invité à mon micro. J’avais une certaine admiration par rapport à ces valeurs que je connais par Christine Mentior qui m’a recommandé de t’inviter. Je savais qu’au niveau valeur on allait se retrouver et on clôture nos émissions par des questions RH puisque notre public c’est même si on parle de passion au travail d’entrepreneuriat avec parcours entrepreneurial et de valeur, on parle en plusles valeurs ça concerne les RH mais on parle des RH. alors tu n’as peut être pas été employé dans ton parcours ?
  • 14:53 Baptiste : Très peu.
  • 14:54 Michel : Mais par contre tu entends des gens autour de toi qui le sont et qui sont face parfois à un RH. Je vais te poser la question première qui est : qu’est ce que c’est pour toi un RH ? Quelle perception as-tu des RH quand tu écoutes ton environnement ou quand tu y es confronté ?
  • 15:08 Baptiste : Pour moi un RH c’est le cœur et les poumons d’une entreprise parce que ce sont les personnes qui vont choisir, créer la bonne équipe.
  • 15:14 Michel : Vous avez déjà un RH en interne ?
  • 15:15 Baptiste : C’est plus moi qui m’en occupe avec mon associé. On s’en occupe. Je me rends compte qu’un bon RH est une personne qui va vraiment pouvoir créer la bonne équipe. C’est l’humain qui est central et c’est vraiment comme cela qu’il faut penser. A la base on était quatre associés. La force était vraiment notre motivation à tous. Chez Peintagone on est plus ou moins 12 aujourd’hui. Chez Guillemin à l’usine  de fabrication, ils sont plus ou moins 30 donc une bonne quarantaine de personnes. On se rend compte que les associés représentent quatre sur 40, que 10 % donc la motivation est primordiale dans l’équipe. Engager les bonnes personnes et pas uniquement sur les compétences mais aussi l’humain, le caractère. Va t’il va bien s’intégrer dans l’équipe ?
  • 16:06 Michel : Une question subsidiaire sur cette question : quand on est entrepreneur, la tête dans le guidon, être au feu et à la rampe d’incendie, est-ce que malgré tout, cela te laisse le temps de te renseigner sur les bonnes pratiques RH, les bonnes pratiques de recrutement est-ce que tu documentes est-ce que tu vas jusque là où est ce que c’est plutôt au feeling ?
  • 16:29 Baptiste : C’est primordial : pendant 6 ans on était la tête dans le guidon et depuis deux ans maintenant on prend du recul, on lit énormément de livres. J’ai une application que j’adore : Koober qui résume des livres ce qui permet de se faire une idée du contenu et de l’acheter. Pour moi l’avenir n’est pas rester la tête dans le guidon. Il faut se renseigner constamment, se former.
  • 17:02 Michel : Ta littérature est orientée sur les ressources humaines ou le management ?
  • 17:05 Baptiste : Beaucoup plus vers le management marketing. Dans le management on vient se frotter aux mêmes choses ;  j’aime bien aussi tout ce qui est  psychologie du consommateur, pouvoir demander les choses. Tu peux demander trois fois la même chose et être perçu trois fois différemment. C’est super important de savoir bien parler, de pouvoir bien dispatcher intelligemment. A l’heure actuelle on ne peut plus frustrer quelqu’un, même dans l’équipe. A l’époque les gens restaient fidèles pendant 30 à 40 ans. Les gens ne veulent pas foutre leur vie en l’air (on sait maintenant l’importance d’une vie) et si c’est pour rester dans une équipe où il y a une mauvaise ambiance et on se sent frustré parce qu’on nous parle mal… cela ne vaut pas la peine. On est une famille, on est une équipe, il faut s’entraider. Je dis à chaque fois ce n’est pas moi qui fait des remarques mais faites-moi aussi des remarques. Le but c’est de grandir et d’évoluer ensemble.
  • 17:57 Michel : Etre humble aussi, avoir l’esprit de famille, c’est une belle métaphore un bel exemple. Une seconde question rapidement : un effet waouh. As-tu déjà eu un effet waouh dans un endroit où tu te rends et tu te dis : waouh si je fais ma boîte, j’aimerais qu’elle ressemble à cela parce que c’est inspirant, on s’y sent bien. Tu as déjà ressenti cela ?
  • 18:10 Baptiste : Oui, j’ai deux exemples de société : Décathlon. Ils sont assez connus pour cela, ils sont assez sympa et en fait ce que j’ai bien aimé c’est qu’en tant qu’étudiant, je suis resté cinq ans là-bas ; c’était très hiérarchisée et puis ils sont venus avec une structure beaucoup plus plate après 2 ans. J’ai vu comment ils sont venus transformer. J’aimais les réunions où on sentait vraiment écoutés. Après 3 mois, il y avait vraiment des changements qui se passaient, et aussi toutes les ambiances, toutes les soirées qu’on a faites. Plein de choses étaient organisées  pour l’équipe, pour la motivation de l’équipe. Autre chose : on est client chez eux. Mon cousin qui bosse chez Odoo m’expliquait qu’ils avaient des chefs qui venaient leur apporter des petits gâteaux à 16 h, pas tous les jours certes, il faut penser à leur santé. Ils peuvent faire du sport, sport remboursé par Odoo, tout est mis en place.
  • 19:02 Michel : Ils vont recevoir plein de CV suite à ton témoignage !
  • 19:03 Baptiste : Oui, je pense mais franchement c’est pour moi une belle structure, d’ailleurs c’est pas pour rien que le CIO a eu un prix comme meilleur manager.
  • 19:10 Michel : As-tu un message que tu peux faire passer à tous les directeurs des ressources humaines qui t’écoutent dans toute la Belgique et peut être dans le monde dans des grosses boîtes comme dans les petites boîtes : tu aurais envie de leur dire quoi à ces RH qui nous écoutent ?
  • 19:24 Baptiste : C’est de ne pas faire de réunions trop formelles et de regarder trop les compétences ou les études des personnes mais plutôt discuter voir un peu si la personne pourrait devenir un bon ami et moi ce que j’adore faire c’est qu’on fait des réunions comme cela, c’est faire des réunions formelles bien sûr et  après il faut aller manger avec la personne ou aller boire un verre ou un café, creuser un peu plus parce que des fois une personne elle peut être parfaite sur papier et puis en fait tu te rends compte que, pendant le café et durant une demi-heure il ne fait que critiquer son ancien employeur ou ses collègues. Il est très très négatif, centré sur lui ; le gars n’est pas du tout humble et au final t’as vite compris que cela se passerait aussi comme ça avec l’équipe. Faire des rendez-vous formels mais également informels ça
  • 20:00 Michel : Transmettre cela plutôt côté manager parce que tu imagines bien qu’un DRH d’une petite boîte va savoir le faire mais vue la taille, en général le DRH c’est le RH. Des boîtes de plus grosse ampleur peuvent avoir jusqu’à 20 000 employés. Aller manger avec chaque employé, c’est impossible.
  • 20:19 Baptiste : Décathlon organisait un basket avec toutes les personnes concernées. Il voyait directement qui est leader, qui est mauvais perdant juste en les regardant ou alors il faisait faire des jeux de société. Une heure avec 20 personnes par exemple jouaient au Monopoly ou un autre jeu. On voit comment ils agissent.
  • 20:36 Michel : Certains sont conscients du truc et vont jouer un peu à une pièce de théâtre ?
  • 20:37 Baptiste : Cela reste le danger mais c’est l’humain. On ne peut rien faire : des personnes sont saines d’autres moins. Quand tu sors la personne un de sa zone de confort, le naturel peut très vite ressortir aussi je crois que dans le temps on le perçoit toute façon.
  • 20:50 Michel : Je te remercie de m’avoir octroyé ta confiance et ton temps est t’être déplacé jusqu’à Transforma. On a eu l’occasion de visiter le bâtiment (c’est magnifique dit Baptiste), tout ce qui est chouette ici et puis on se retrouve comme on l’a dit un peu plus tard dans le projet quand vous serez plus avancé sur le côté écologique. Je serai impatient de te réinviter dans notre émission qui se nomme Midoricast où l’on parle des initiatives positives pour l’environnement. Je crois que cela s’y prêtera et on sera très heureux de faire le relais des initiatives qui sont pensées pour les challenges de l’avenir sur l’environnement.
  • 21:30 Baptiste : Super je serai présent, merci à très bientôt.
  • 21:34 Michel : Alors chers auditeurs si vous avez envie de participer à cette émission et à ses podcasts, une chose est très simple : envoyez moi un mail et je vous inviterai volontiers pour parler de votre passion, d’un thème RH ou de votre parcours entrepreneurial et puis on partagera avec nos auditeurs.
    On se retrouve très vite à bientôt vous aimez ce projet, faites un « like », un partage faites un commentaire et même une donation si vous le souhaitez. Au revoir.

    Podcast Factory ce projet podcast est une production de l’Association the podcast Factory org avec le sponsor de Transforma Bruxelles, espace de co working innovation play Ground.

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