Florence Locufier : YUA Natural

Florence Locufier : YUA Natural

 

Florence Locufier : YUA Natural : Podcast #174.

À notre micro Florence Locufier nous présente YUA Natural, des accessoires pour les cheveux et de beauté en mieux. Tout ce qui rentrera maintenant dans votre salle de bain avec « YUA Natural » sera sans plastique, biologique, éthique et local.

Même si ses matières premières sont certifiées GOTS mais pas encore ses produits, Florence a des exigences personnelles qui vont bien plus loin que le label et elle nous explique tout ça dans ce podcast.

Florence n’avait pas eu l’occasion de venir à notre micro au salon Hope, pour compenser l’attente nous avons passé un peu plus de temps au micro en la recevant dans notre studio chez transforma bxl

Envie de laisser un message vocal à Florence ? Un encouragement, une gratitude, une question?  C’est ici : on transmettra vos messages (mentionnez juste bien dès le début à qui est destiné ce message).

Nous étions les 8 & 9 octobre 2022 au salon Hope à l’Arsenal de Namur et, en partenariat, nous vous présentons leurs exposants de ce week-end. Des rencontres formidables où ces passionnés nous racontent en quelques minutes leurs projets de coeur.

Pour les personnes malentendantes ou ayant des troubles de l’audition nous proposons une transcription en fin d’article.

Nous avons besoin de vos dons pour assurer les ressources nécessaires à ces productions… c’est par ici. Merci !

Liens :

Écoutez ce podcast via notre chaîne Youtube (abonnez-vous : merci! ) :

Séquençage du podcast avec Florence Locufier :

  • 00:14 Introduction
  • 00:48 Quelle est l’histoire qui se cache derrière la création de ce projet ?
  • 02:00 Une préoccupation écologique ou une charge mentale ?
  • 02:27 Quel est le nom de ton activité ?
  • 02:33 Pourquoi ce nom ?
  • 03:07 En quoi consiste ton activité ?
  • 05:01 Quels étaient les premières difficultés ?
  • 05:14 Les proches et le support
  • 05:40 Quel est le public cible ?
  • 06:17 Qu’est-ce que tu proposes comme produit ?
  • 08:43 Le textile : gros débat éthique
  • 09:57 Plus exigeante que le label GOTS ?
  • 11:22 Où en est ce projet maintenant ?
  • 11:40 un accompagnement de « Job Your Self »
  • 11:57 Alors que peuvent faire les auditeurs pour aider le projet ?
  • 12:36 Le futur du projet
  • 13:09 Ce n’est pas seulement un Web-shop, bienvenue aux points de vente !
  • 13:52 Information et désinformation, comment faire la part des choses ?
  • 14:32 Les sacs pour les récupérer les particules de plastiques recyclés
  • 15:03 La politique des petits pas
  • 15:18 Un petit mot à faire passer aux auditeurs ?
  • 15:35 L’adresse du site internet !
  • 15:46 Clôture du podcast et rappel du site Internet

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Le transcript du podcast avec Florence Locufier :

00:00 Michel : Ce podcast est une initiative créée et proposée par l’ASBL The Podcast Factory Org, avec le sponsor de transforma bxl innovation playground.

00:09 Jingle intro : Recherche de fréquence radio (mode anciens postes de radio : grésillements), une chaîne se capte et le son se stabilise : on entend « You’r listening The Podcast Factory ».

00:14 Michel : Bienvenue pour un nouvel épisode Midoricast, votre podcast sur les initiatives positives en faveur de l’environnement et rappelez-vous : nous étions le 8 et le 9 octobre 2022 au salon HOPE à Namur. Notre mission, en partenariat avec le salon HOPE, était de faire quelques interviews des exposants qui étaient sur place, mais mon Dieu qu’il y en avait beaucoup. Et malgré ma volonté et toute l’énergie que j’y ai mise pendant ce weekend, je n’ai pas réussi à avoir tout le monde à mon micro. Et aujourd’hui j’ai Florence qui me rejoint chez transforma à Bruxelles, à Evere. Elle s’est déplacée expressément pour nous, pour nous partager sa passion et son activité dont on parlera un petit peu après. Bonjour Florence, bienvenue 

00:47 Florence Locufier : Merci Bonjour.   

00:48 Michel : Florence, j’ai une question de démarrage, une question classique, qui est importante je trouve quand on a un projet qui vise à améliorer la société, qui se préoccupe pour l’environnement. C’est nous résumer un peu l’histoire qui se cache derrière la création de ton projet ?

00:59 Florence Locufier : J’en suis arrivée là… Pas naturellement, je ne me suis pas dit un jour « tiens, je veux être entrepreneur », c’est pas du tout le fond et mon envie à la base. J’ai travaillé tout un temps comme acheteuse dans une grande enseigne (Michel :Donc c’est ce qu’on appelle le « procurement »). Voilà, aux achats. Donc « category manager », donc j’ai géré pas mal de catégory. Ça me plaisait bien et puis fin 2018 – début 2019, je me suis mise à ranger ma maison, mais dans le sens de vraiment éliminer aussi, de désencombrer, c’est suite à la lecture du livre de Marie Kondo, je ne sais pas si vous connaissez : la papesse du rangement japonaise. C’est suite à ça, ce grand travail aussi où on se dit mais qu’est-ce qu’on accumule ? À quoi ça sert ? Ça n’a pas de sens… Et je suis passée à un mode de vie beaucoup plus écolo, responsable, bio, acheter en vrac ! (Michel :C’est du « Slow Live »), voilà. Mais ça a mis quelques mois hein ? Parce que quand on accumule comme ça, dans une maison, pas mal de choses. Où on fait comme pause ou comme détente d’aller faire les magasins de « Fast Fashion » ou ce genre de choses… Ben voilà, on accumule. C’était, ben quand même, de se rendre compte en fait que tout ça était vraiment très inutile.

02:00 Michel : Pour cerner ton intention précisément pour les auditeurs : qu’est-ce qui t’a marquée dans la lecture du livre ? C’est l’aspect écologique ou plus l’aspect charge mental de la femme qui doit tout gérer, qui a une maison encombrée ?

02:09 Florence Locufier : A la base, c’était plutôt la charge mentale. Où je voyais bien qu’il y avait trop dans ma tête, trop de choses, et j’ai commencé à ranger, et puis après, au fur et à mesure… J’avais une conscience écologique, mais là, ça s’est vraiment développé et mis en pratique surtout. Parce que le penser « que c’est mieux » c’est bien, mais le faire c’est quand même un petit peu mieux. 

02:27 Michel : Quel est le nom de ton activité ? 

02:29 Florence Locufier : C’est YUA Natural, Y.U.A. Natural 

02:33 Michel : Voilà, tu peux nous expliquer le nom ?

02:35 Florence Locufier : Ben c’est un prénom japonais, je cherchais quelque chose en rapport justement avec Marie Kondo, qui est le Japon. Et aussi ben un peu tout l’univers japonais, très minimaliste. Et le YU, Y.U., ça veut dire le lien, l’attache, pour nouer des choses aussi. Vous comprendrez que ça a un sens pour la suite, par rapport à l’activité. Et moi j’ai extrapolé ça aussi avec le lien qu’il y a entre les humains, la planète, voilà : on ne peut pas faire des choses sans se poser la question de « est-ce que c’est bien pour l’un ? Est-ce que c’est bien pour l’autre ? ». Et le A c’est pour amour, affection. 

03:07 Michel : On a axé sur l’humain j’ai l’impression, et c’est là que tu vas nous expliquer en quoi consiste ton activité pour les auditeurs ? 

03:12 Florence Locufier : Je vais peut-être revenir un peu en arrière, donc l’histoire de Marie Kondo qui a rangé ma maison, c’est pas à ce moment-là non plus que je me suis dit que je voulais changer de vie… Si, je voulais un peu changer de vie mais je n’ai pas réussi à trouver un emploi, enfin, à ce moment-là je voulais aussi changer de travail. Je me suis dit « Bah voilà » (Michel :Une recherche de sens ?), ouais, voilà. Je voulais trouver un travail avec un peu plus de sens, j’ai quand même beaucoup cherché, ce qui m’intéressait c’est vrai que c’était le textile mais quand on a aucune expérience là-dedans : on n’a même pas une interview, c’était une période très difficile de trouver un travail avec du sens, et quoi faire, que faire ! (Michel :Et est arrivé le COVID en plus !), un petit peu avant. J’ai finalement trouvé un travail mais qui n’était pas vraiment en rapport avec mes valeurs. Mais, j’arrivais à trouver quand même un sens là-dedans en me disant « Ben j’ai un travail, je vais être bien formé, et cetera. Il y a des nouveaux collègues, de nouveaux challenges, bon » et ça ne s’est pas bien passé pour moi. Pour eux non plus du coup, puisque je n’ai pas pu aller travailler, après quelques mois j’ai fini en Burnout ! 

04:04 Michel : C’est souvent les cas de burnout qui conduisent les gens à réfléchir sur : « Mais qu’’est-ce que je fais finalement ?» (Florence Locufier : Oui), « Qu’est-ce que je fais de ma vie ? »

04:09 Florence Locufier : Et là je savais ce que je ne voulais plus faire mais je ne savais pas du tout ce que je voulais faire. Ce que j’aimais bien c’était la couture. Je savais à peine d’enfiler mon fil hein, j’étais quand même très, très débutante. J’ai recommencé un peu, pour sortir du burn-out, essayer de faire des petites choses au fur et à mesure, et notamment à travers la couture. Comme j’allais maintenant dans des magasins bio, ce que je ne fréquentais pas spécialement avant, je me suis aussi rendu compte qu’il n’y avait pas vraiment d’accessoires cheveux vraiment responsables. Il y avait, oui, des brosses ; il y avait des shampoings, il y avait des gels douche, mais il n’y avait pas des accessoires. Et donc c’est comme ça que j’ai commencé à chercher et à me renseigner sur des élastiques… Et, j’ai trouvé des élastiques à base de caoutchouc naturel donc c’est là que ça a commencé. On essaye tous à la maison de se poser la question, à chaque fois qu’on achète quelque chose, est-ce qu’il y a une alternative au plastique ? Une alternative au neuf, une alternative plus éthique, plus locale heu… On n’y arrive pas toujours mais au moins on se pose la question !

05:01 Michel : Quand tu trouves ta voie et que tu te lances dans un projet comme celui-là, c’est quoi les premières difficultés ? 

05:05 Florence Locufier : La grande difficulté je crois que c’est lié à moi : la peur de l’argent, de plus avoir d’argent, de ne pas s’en sortir. Donc ça je crois que c’est un peu le cas de tout le monde ! 

05:13 Michel : Je te confirme

05:14 Florence Locufier : J’ai la chance d’être bien entouré, d’avoir un compagnon, d’avoir une maison, mais c’est vrai que même en ayant (Michel :C’est un choix à faire ensemble ?), enfin, oui c’est un choix ensemble et c’est vrai que ça date… Quand on vient d’un bon salaire, d’une voiture de société, de tout un confort (Michel :Wouaw) et de finir après, bah d’abord à la mutuelle (Michel :Et tu es passée au vélo)

05:32 Michel : Est-ce que le compagnon il a eu du mal de suivre ? Il avait aussi des craintes ?

05:35 Florence Locufier : Non, il a toujours été soutenant, là, calme et à me dire que ça allait aller…

05:40 Michel : Donc les difficultés, finalement tu te lances, donc ça veut dire que tu as réussi à passer au-dessus ! Et le public que tu vises alors, c’est quoi comme type de public ? C’est les femmes qui t’écoutent d’abord en générale ? 

05:48 Florence Locufier : C’est un peu plus les femmes parce que les produits sont un peu plus (Michel : Elles sont souvent maîtresses des achats aussi !), peut-être mais… C’est vrai que je trouve qu’on voit, dans toutes ces initiatives, ce sont quand même beaucoup aussi des femmes. Quand je me retrouve sur des marchés de créateurs (Michel :Mais qu’’est-ce qui foutent les mecs ?) il y en a, mais moins. Et le public que je vise c’est un peu tout le monde qui a une conscience écologique et qui essaye de changer. Mais c’est aussi juste des gens qui trouvent ça joli. Et après qui se disent, quand ils entendent tout le discours derrière, se disent « Ah bah c’est sympa quand même ». 

06:17 Michel : Si vous écoutez ce podcast via une plateforme d’écoute de podcast où il n’y a pas d’images, retrouvez-nous sur la chaîne Youtube ou sur la chaîne Instagram et vous aurez les photos de ce que Florence propose comme produit. Ça m’amène à la question de : qu’est-ce que tu fais comme produit ? Parce qu’on parle de produits pour les cheveux (Florence Locufier : Ahhh), ça j’ai bien compris mais (Florence Locufier :Rires) tu l’as mentionné aussi ! Il y a une gamme très large, tu as parlé d’élastique, tu as parlé d’accessoires (Florence Locufier : Oui), mais tu as aussi parlé de shampoing donc on pourrait imaginer que tu fais tes shampoings toi-même (Florence Locufier : Non), tu n’as pas été dans cette direction ?

06:42 Florence Locufier : Moi je ne fais que des accessoires textiles. Mais maintenant c’est vrai qu’entre le moment où j’ai commencé à penser à la gamme, où j’ai commencé à aller voir des ateliers de confection, et le moment où je suis vraiment sortie de ma bulle – qui s’est accompagné de la sortie du COVID un peu, voilà – j’étais bien dans ma bulle pour continuer à cogiter. La gamme c’est fort élargi, et comme j’ai commencé il y a presque un an, j’ai encore des nouveaux produits. Donc pour les produits j’ai quoi ? J’ai des élastiques, des chouchous dans différentes matières, des bandeaux cheveux, bandeaux de soins… Une serviette, enfin, un essuie-cheveux qu’on attache et qui tient bien au-dessus de la tête. Un bonnet de douche ou de soin sans, toujours sans plastique. Maintenant j’ai des petites trousses, des très grandes trousses de toilette

07:24 Michel : Pour le maquillage (Florence Locufier :Oui) et des choses comme ça aussi ?

07:26 Florence Locufier : Des pochettes à savon, des pochettes à savons mélangées avec de l’éponge pour qu’on puisse aussi se laver. Des masques de nuit, des mouchoirs, des disques démaquillants, des lingettes lavables… (Michel :On peut résumer en disant tout ce qui rend dans la salle de bain en fait !). Voilà, tout ce qui rentre dans la salle de bains et qui est quand même utile, et pratique, et très écolo. J’ai dans mes tiroirs énormément d’idées pour tout ce qui est cuisine par exemple, le concept peut être élargi en fait à tous les textiles. Oui j’ai envie de faire plein de choses mais là je me suis dit que c’était peut-être plus clair pour les clients aussi et pour le positionnement de la marque de viser un secteur et d’aller un peu jusqu’au bout de ce secteur-là mais c’est clair qu’on peut tout faire. A partir du moment où tout est naturel… Moi, c’est l’idée c’est d’avoir un produit en fait, pour encore revenir sur le produit, que – comme on doit vraiment réfléchir à ce qu’on fait – moi je prends quand même des nouvelles matières, donc ce n’est pas du recyclé, ce n’est pas voilà…. Ce n’est pas de l’upcyclé mais c’est essayer de redorer cette image du textile. Parce qu’on parle quand même de coton bio, moins d’1% de production mondiale, donc, c’est quand même très, très, très, très, faible ou même de 0,5%. Et je ne vous parle même pas du label GOTS, ça c’est encore autre chose. C’est de pouvoir se dire : ben en fin de vie du produit, parce qu’il faut penser à ce qui va devenir, on peut même le composter parce que (Michel :Bien vu) tout est naturel. Donc ça j’ai envie de tout faire moi avec ça, j’ai envie de me rhabiller de la tête aux pieds !  

08:43 Michel : La question embarrassante c’est : on parle de textile à un moment donné ? (Florence Locufier :Oui) et le textile c’est un gros débat éthique et de conscience environnementale parce que, le textile c’est fait parfois avec le travail de petites mains d’enfant à l’étranger ! Il y a de l’import de tissus, il y a le choix des produits, des cotons, l’impact carbone de chacun. Et est-ce que tu te poses des questions par rapport à ça ? Est-ce que tu agis par rapport à ça ? Est-ce que tu fais des choix par rapport à ça ? 

09:04 Florence Locufier : Oui, je suis même du genre extrémiste ! (Michel :Rires) où jusqu’au-boutiste (Michel :Jusqu’au-boutiste… Alors, raconte un petit peu ?). Mais, moi j’ai fait le choix de ne travailler qu’avec du coton mais pas n’importe quel coton : du coton bio, et pas n’importe quel coton bio : du coton bio qui est labellisé par GOTS (Michel :Oui) donc « Global Organic Textile Standard ». C’est vraiment un label qui va regarder plusieurs choses. Donc, il va déjà re vérifier que c’est biologique. Eux, ils veulent 95% de fibres biologiques, j’expliquerai après moi quelles sont mes standards à moi. Et il y a aussi plein de critères environnementaux et sociaux qui doivent être respectés (Michel :Dont l’impact carbone notamment) et sur toute la chaîne de production. Donc pas qu’au niveau du la culture du champ de coton, il y a aussi dans les usines. Au filage, au tissage, là où on va teindre les tissus, là où ça va être entreposé. Donc voilà, chaque étape doit être certifiée pour pouvoir avoir ce label 

09:57 Michel : Et elles sont décortiquer, et elles sont décortiquer une par une (Florence Locufier :Oui). Tu me dis que tu es plus sévère encore que ce label ? Parce que déjà comme ça j’entends des entrepreneurs qui nous disent « waouh, ce n’est pas évident à gérer cet aspect de la conscience écologique, où on la place, jusqu’à quelle limite ? » Notamment sur le transport déjà, rien que ça. 

10:11 Florence Locufier : Oui, comme ma vision c’est d’être 100% naturelle et sans plastique, le 95% de fibres bio moi je l’ai mis déjà à 100% (Michel : Ah oui, donc tu veux du 100% bio), même 101% ! Vous allez me dire 101 : comment est-ce possible ? Parce qu’en fait, ce n’est pas vraiment possible mais j’explique les différents critères, c’est qu’eux ne prennent en compte que le tissu. Donc par exemple, mon chouchou, il a du fil à coudre, il a une étiquette avec ma marque en tissu et il a un élastique. Eux ils vont regarder le tissu du chouchou et c’est tout (Michel :Et pas l’élastique ?), ils ne vont pas regarder (Michel :Donc il pourrait y avoir du plastique ?) Tout à fait (Michel :Wow !). Quand vous avez un T-shirt 100% en coton bio GOTS, vous pouvez être sûr que le fil à coudre est en polyester dans 99% des cas. Et donc moi le fil à coudre c’est du coton bio qui a été labellisé par GOTS, la petite étiquette aussi. Et l’élastique à l’intérieur c’est un mélange de caoutchouc naturel et de coton bio (Michel :Tu les conçois toi-même ?). Je fais la conception mais pas la production. Donc la production elle est faite ici localement en Belgique (Michel :Ah ça j’aime bien entendre, quand tu me dis local ça me plaît), dans des entreprises de travail adaptés. Donc ce sont des entreprises qui permettent de donner un travail qui est valorisant aux personnes en situation de handicap. 

11:22 Michel : Le succès, où est-ce que tu en es maintenant ? 

11:24 Florence Locufier : J’ai eu mon premier marché ben il y a un an au mois d’octobre. Et j’ai rejoint une coopérative d’activité en janvier de cette année, et j’ai commencé à avoir des premiers clients, enfin vraiment des magasins à partir de février, donc moins d’un an.

11:38 Michel : Tu peux déjà fixer un bilan par rapport à tes craintes initiales ? Tu te dis que ça se passe bien ? Tu es contente ?

11:40 Florence Locufier : Ça se passe bien, la coach est très optimiste et tout mais moi je reste toujours inquiète. (Michel : Tu te fais coacher ?). Oui, par la coopérative, ça c’est bien d’avoir aussi quelqu’un qui…

11:49 Michel : On peut les citer, les saluer ? Parce que c’est… (Florence Locufier :Oui, Job Your Self), voilà. C’est chouette d’aider (Florence Locufier :Nora), voilà, merci à elle et merci à « Job Your Self » (Florence Locufier :Ah oui elle est très, très, bien). Donc c’est un petit coup de chapeau ! Qu’est-ce qu’on peut faire, nous auditeurs, qui t’écoutons, pour t’aider ? Bon d’abord acheter les produits en ligne j’imagine, tu les vends en ligne ?

12:02 Florence Locufier : Oui, j’ai un e-shop. Ce qu’il faut c’est, ben un peu plus de volume pour pouvoir se dire qu’un jour on peut en vivre et voilà. Donc pour l’instant je ne peux pas encore en vivre, donc grâce à « Job Your Self » je bénéficie encore d’une partie du chômage mais bon ce n’est pas suffisant. J’ai encore ici un peu plus de 6 mois avec la coopérative donc, après, ce sera le lancement quoi !

12:21 Michel : Encore des craintes par rapport à ça ? 

12:22 Florence Locufier : Oui j’ai encore des craintes mais je crois que il faut accepter de vivre et de prendre le temps, et qu’on construit pas une marque comme ça en (Michel :Non c’est clair) quelques mois. Et tant qu’il y a du progrès et des gens qui sont intéressés, et des nouveaux points de vente, voilà c’est bien. 

12:36 Michel : Est-ce que t’as pensé au futur de ton projet, à l’agrandir vers d’autres produits, d’autres choses ? 

12:40 Florence Locufier : Ben l’agrandir oui, plutôt par rapport à des produits. Ou de peut-être diversifier quelques couleurs, c’est vrai que pour l’instant je suis très couleur juste naturelle, couleur naturel du coton, ou noir. Mais c’est plutôt une extension comme ça, c’est vrai que pour l’instant je sens que j’ai encore besoin d’être moi-même un peu toute seule comme ça, ou de faire appel à des gens, mais je ne me vois pas engager des gens et gérer des équipes

13:04 Michel : Mais varier la gamme de produits, oui (Florence Locufier : Oui). 

13:06 Florence Locufier : Et surtout trouver encore plein de nouveaux points de vente. 

13:09 Michel : Alors qu’est-ce que peuvent faire les auditeurs qui nous entendent ? Donc il y a des gestionnaires de magasins orientés dans l’environnement et dans les préoccupations environnementales, puisque c’est le public qui nous écoute aujourd’hui, ils peuvent te contacter via ton site internet, ils peuvent te demander de déposer des produits chez eux, et cetera ? (Florence Locufier : Tout à fait) Ce n’est pas exclusivement ton web-shop ?

13:24 Florence Locufier : Non, non, bien sûr, le web shop c’est plutôt une vitrine, il y a quelques commandes qui viennent mais c’est vrai que c’est pas là-dessus que je vais pouvoir vivre en tout cas. Mais oui, des revendeurs ça je cherche parce que je trouve qu’il faut vraiment expliquer les choses. Et moi je crois aux commerces de proximités et aux magasins qui connaissent leurs clients, qui vont me connaître, qui vont connaître les produits. Et c’est là où les produits se vendent bien, c’est quand les gens sont convaincus du projet et peuvent l’expliquer à leur clientèle.

13:52 Michel : Il y a une réelle difficulté je trouve maintenant, à faire la part des choses entre le fake news, la désinformation des lobbies qui essaient de détourner la bonne intention. Il y a des débats contradictoires mais « non-stop » ! Alors dans ton secteur où on parle de textile, ça arrive souvent en plus ce genre de débat. Comment tu fais, toi, la part des choses ?

14:08 Florence Locufier : Ce n’est pas facile parce que je me posais beaucoup de questions aussi par rapport aux matières recyclées… (Michel :Ouai, ben oui parce que si on récupère du plastique ben…) Parce que c’est vrai qu’il y a déjà tellement… (Michel :Masi on maintient le système aussi du plastique du coup !), oui. Moi c’est ça mon concept, où je me suis dit ben je n’ai pas envie de me baser sur quelque chose que je ne trouve pas juste, c’est à dire des consommations de bouteilles en plastique. Et le problème c’est qu’après quand on lave ses vêtements de textiles synthétiques, c’est toute cette libération micro plastique. 

14:32 Michel : Alors ils ont des sacs pour les récupérer mais ça reste…

14:33 Florence Locufier : Alors il y a les sacs, oui : combien de gens ont ce sac ? Même moi qui utilise malheureusement encore des matières synthétiques, enfin, ça fait déjà des mois que je me dis « mais je dois absolument acheter ce sac ». Mais chacun, c’est important de savoir : c’est bien, parce qu’on recycle, il y a autre chose, après le coton, ben le coton il a aussi ses limites. Mais je me dis que de choisir au moins du bio, et du GOTS, et de faire confiance à des labels… C’est déjà mieux, mais moi je ne vais pas savoir aller vérifier si y a pas des petits enfants qui travaillent, si les gens ont bien été payés correctement donc il faut se fier, à un moment, à des labels. 

15:03 Michel : Je crois qu’il faut aussi savoir se contenter de petits pas, parce que si ces petits pas ne se font pas, ces petites gouttes d’eau de colibri ne se font pas, il n’y a rien qui va bouger. Si personne ne bouge et qu’on est dans l’inaction, ça ne va faire que s’empirer. Donc à un moment donné il faut faire un choix, et le choix c’est de bouger, tu l’as fait, je voudrais te féliciter pour ça, et te dire chapeau !

15:18 Florence Locufier : Et si vous avez des idées n’hésitez pas à vous lancer, à les partager avec votre entourage et voilà. N’ayez pas peur ! On est quand on est quand même bien aidé ici en Belgique pour pouvoir se lancer. Et c’est une chouette communauté de gens qui essaient de changer le monde petit bout par petit bout. 

15:35 Michel : Ce que je vais te demander c’est de donner l’adresse de ton site internet !

15:37 Florence Locufier : Donc moi c’est Yua, Y.U.A. Natural .com ! 

15:42 Michel : Tout attaché (Florence Locufier :oui), tout en un mot, point com (Florence Locufier :Il y a Instagram, Facebook euh…)

15:46 Michel : En tout cas moi j’ai beaucoup apprécié cet échange et je vais aller plus loin : ils peuvent même, les auditeurs, te laisser un message qui t’es destiné et personnalisé. Il y a un lien qu’on mettra en description du podcast qui mène vers un Voice mail. Nous, on reçoit le message et on te le transmet. Et donc ils peuvent te poser une question, t’encourager, te féliciter, te remercier, ils peuvent te demander de les contacter, n’hésitez pas : il y a un Voice mail et il est là pour ça. Et puis si vous avez envie de remercier Florence vous pouvez faire déjà une chose qui vous coûte 0€, 0 cents : c’est un like, un partage de ce podcast et en parler autour de vous. Et ça fera de la promotion pour Florence, et déjà ça, ça peut l’aider beaucoup. Merci d’avance de faire cette action, pour elle, et on vous rappelle l’adresse du site internet :

16:20 Florence Locufier : yuanatural.com. (Y.U.A.)

16:23 Michel : A très bientôt pour de prochaines aventures Midoricast, merci.

16:26 Florence Locufier : Merci. 

16:27 Jingle Outro : Recherche de fréquence radio (mode anciens postes de radio : grésillements), une chaîne se capte et le son se stabilise : on entend « You’r listening The Podcast Factory ».

16:32 Michel : Ce projet podcast est une initiative créée et proposée par l’ASBL The Podcast Factory Org, avec le sponsor des transforma bxl, innovation playground.

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